Le chiffre d’affaires d’International Business Machines Corporation entre octobre et décembre 2022 vient d’être publié. Il a légèrement dépassé les projections des investisseurs pour cette période. En dépit de cette performance, la firme spécialisée en informatique compte licencier des salariés. La décision, qui suit celle de nombreuses multinationales américaines de la Tech, a notamment été justifiée par de nouvelles perspectives.
Des recrutements à grande échelle se sont enchaînés durant la crise sanitaire chez des groupes de la Tech. Mais la fin de la pandémie de Covid-19 et le commencement du conflit russo-ukrainien a entraîné une inflation énorme. Les consommateurs ont, en conséquence, diminué ou arrêté d’acheter des produits non primordiaux . Ce qui a débouché sur un ralentissement de la hausse des recettes des entreprises technologiques en 2022.
En partie motivée par cette baisse de croissance, les sociétés américaines du secteur ont décidé de licencier. Une mesure qui pourrait affecter les développeurs freelances travaillant pour elles. Bloomberg rapporte que 19 firmes ont licencié approximativement 56 655 personnes .
IBM remerciera une mince proportion de ses effectifs
Cette vague de suppression d’emploi a été déjà constatée chez Alphabet, Google, Twitter, Meta (maison mère de Facebook), Amazon, etc. International Business Machines Corporation (IBM) vient aussi de rejoindre le mouvement dans l’optique d’un programme relatif à sa réorganisation stratégique . Une source proche du dossier a déclaré le 25 janvier dernier que l’entreprise se séparera de 3 900 collaborateurs . D’après le New York Times, la masse salariale du géant américain décroîtra ainsi de 1 % à 1,5 %.
La même source a indiqué que cette mesure coûtera 300 millions de dollars à la multinationale basée à Armonk . Cette somme servira concrètement à supporter les frais de licenciement économique des employés. La décision a été dévoilée pendant une allocution téléphonique au cours de laquelle IBM divulguait ses résultats entre octobre-décembre 2022. Un porte-parole du groupe a souligné que ce montant est totalement dû à :
- La vente au début 2022 de sa division consacrée au recueil de données médicales et à leur analyse ;
- La séparation en 2021 du reste de l’entreprise de son activité de service sur Internet. Cette scission avait conduit à la fondation de la filiale Kyndryl.
Selon lui, ces mesures n’ont pas été adoptées en raison des performances de l’année dernière ou des prévisions de 2023.
IBM a généré des recettes assez élevées au dernier trimestre 2022
IBM explique donc les licenciements par sa nouvelle stratégie de marché et sa réorientation antérieure . Une justification qui semble crédible compte tenu des résultats financiers du groupe au cours du dernier trimestre de 2022. Le 25 janvier dernier, la firme a fait état de 16,7 milliards de dollars de revenus sur cette période. Ce chiffre d’affaires va légèrement au-delà des attentes des investisseurs. Il traduit un développement plus ou moins stable, stimulé par la vente de programmes informatiques :
- D’étude de données ;
- D’intelligence artificielle ;
- De Cloud computing.
Le géant américain a aussi mentionné un bénéfice net conforme aux prédictions des analystes. Son directeur financier, James Kavanaugh, a commenté ces résultats durant la conférence téléphonique dédiée à leur révélation. Prévoir une croissance dans le fond de la fourchette ordinaire de la société s’avère nécessaire par prudence , a-t-il déclaré. À noter que le titre de la multinationale chutait au niveau des transactions électroniques après la fermeture de la Bourse new-yorkaise. Un repli de -2 % a été relevé.
