En rendant le codage accessible à un plus grand nombre, l’intelligence artificielle bouleverse le métier des développeurs. En effet, ces derniers se demandent si leur profession est amenée à disparaître face à la montée en puissance de cette technologie. Tour d’horizon des différentes perspectives.
La mort d’une spécialité recherchée annoncée par certains…
Alors que le métier de développeur web était synonyme de carrière riche et bien rémunérée, que ce soit en tant que salarié ou comme freelance en informatique, l’arrivée de l’intelligence artificielle est en train de tout remettre en question.
En effet, il existe déjà des IA génératives permettant de concevoir des programmes en leur demandant tout simplement de générer des lignes de codes, sans qu’aucune notion en langages informatiques ne soit nécessaire.
Jensen Huang, le directeur de Nvidia, entreprise leader des puces graphiques aux États-Unis, a même prédit la disparition prochaine de cette spécialité alors qu’il s’exprimait au sommet mondial des gouvernements qui s’est déroulé à Dubaï au début de l’année.
De son côté, le bureau américain des statistiques du travail a prédit une diminution de plus de 10 % des offres d’emplois pour les codeurs au cours des huit prochaines années.
… mais la survie des plus expérimentés garantie par d’autres
Cette prédiction, qui peut logiquement alarmer la profession, est toutefois à nuancer et certains spécialistes tiennent à rassurer les codeurs. C’est le cas de Sven Schmeier, un expert allemand du développement des grands modèles de langage informatique au sein du DFKI, le Centre germanique de recherche sur l’IA.
S’il reconnaît que le métier de développeur basique va disparaître sous peu, il garantit qu’il est encore intéressant d’apprendre ce métier.
Effectivement, même si l’IA peut être très performante en codage, elle reste avant tout une machine avec ses failles et ses imperfections. Ainsi, l’intervention de spécialistes humains sera toujours nécessaire pour identifier et corriger les erreurs éventuelles. Les développeurs expérimentés n’ont donc pas à s’inquiéter, le travail ne risque pas de manquer au cours des nombreuses prochaines années.