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Atos vient de franchir une étape importante dans son programme de cession d'actifs

Publié le 05/01/2023
Atos vient de franchir une étape importante dans son programme de cession d'actifs

Atos endure depuis 2020 d'insatisfaisants résultats financiers et commerciaux ainsi qu'une baisse considérable de sa valorisation. Pour résoudre ces problèmes, la firme a conçu un projet de vente de 700 millions d'euros d'actifs. Un plan dans le cadre duquel elle a communiqué être entrée en discussion avec Lutech. Cette société songe à reprendre ses opérations de l'autre côté des Alpes.

Atos a décidé en juin 2022 de céder certaines branches pour régler sa faillite boursière et l' érosion de ses résultats. L'entreprise prévoit de séparer ses segments d'infogérance de ses activités en développement dans le Big data et la cybersécurité. Au début du mois passé, Onepoint, un fournisseur de services digitaux avait proposé de reprendre ces deux divisions. Le conseil d'administration du groupe a refusé l'offre. Des médias avaient déjà indiqué qu'Orange, Airbus et Thales s'y intéressaient aussi.

Cette séparation pourrait influer sur la situation des consultants indépendants collaborant avec Atos.

En cas de licenciement, ils devront chercher des missions freelances .

Toutefois, les freelances sont actuellement très recherchés par les entreprises ; ils représentent une optimisation de la situation financière de l'entreprise.

Des négociations exclusives ont été lancées avec Lutech

Dans le cadre de son programme, l'entreprise a déclaré le 17 novembre 2022 avoir entamé des pourparlers exclusifs avec Lutech. Elle veut transmettre au prestataire transalpin de solutions et de services IT ses opérations en Italie. Le géant français conservera néanmoins certaines divisions dans le pays. La portée du transfert exclura ainsi Unified Communications & Collaboration et EuroHPC .

Lutech devrait s'emparer officiellement d'Atos Italia après consultation du comité d'entreprise et approbation des autorités de régulation compétentes. La transaction n'interviendra donc qu'entre janvier et juin 2023. Elle ne concerne que 2 % de la facturation totale que la société tricolore a enregistrée l'année passée . L'entité cédée demeurera un partenaire privilégié de cette dernière pour les :

  • Accords EuroHPC maintenus dans son portefeuille ;
  • Activités globales.

Dans un communiqué, Atos a affirmé que ces négociations amorcent une nouvelle phase dans la conduite réussie de sa stratégie . Selon sa vice-présidente exécutive senior, Diane Galbe, la vente de certaines activités transalpines à Lutech contribuera à sécuriser :

[...] Les deux tiers de notre programme de cessions de 700 millions d'euros qui est en bonne voie.

Cette transaction vise à apporter une nouvelle force à la multinationale en pleine difficulté .

Des investisseurs contestent le projet de la multinationale

Les débuts de ce plan de scission se sont révélés difficiles. Rodolphe Belmer, désigné directeur général d'Atos en janvier 2022, démissionnait à la surprise de tous dès sa divulgation. Le pilotage du projet a ainsi été confié à un groupe constitué de :

  • Philippe Oliva et Nourdine Bihmane, les patrons des deux entités à venir ;
  • Diane Galbe, DG adjointe, responsable de la conduite de la séparation.

Ce guidage collectif a préoccupé et étonné sur sa robustesse. En effet, il y manque des représentants de la direction de la société, qui fait pourtant face à une période troublée . Atos est notamment confronté à de petits actionnaires prévoyant de réunir une assemblée générale extraordinaire. Cette dernière a pour but selon eux de réclamer :

  • Le limogeage de Bertrand Meunier, président du conseil d'administration, vu comme l'instigateur principal du programme de séparation qu'ils rejettent ;
  • Des changements dans cette instance.

En France, les activités d'Atos dans les serveurs HPC , le consulting en digitalisation et la cybersécurité seraient rassemblées dans Evidian. Cette structure est cotée à la place boursière de Paris et Atos en gardera dans un premier temps 30 %. La firme tricolore, qui emploie 110 000 collaborateurs, conserverait en revanche les opérations d'infogérance .

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