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La Chine est le leader mondial de la production et de la vente de voitures électriques

Publié le 25/04/2023
La Chine est le leader mondial de la production et de la vente de voitures électriques

Malgré les efforts des concurrents européens et américains, la Chine reste le premier producteur de véhicules électriques dans le monde. Les constructeurs présents dans le pays ont fabriqué 6.8 millions de modèles en 2022, contre 1.3 million en 2021. C’est la huitième année successive que la Chine domine le marché. Et la tendance est loin de faiblir.

La Chine est le premier producteur mondial de batteries de voitures électriques. Face à cette domination, l’Europe et les Etats-Unis tentent de s’imposer. D’ailleurs, en 2022, les Américains ont vendu quelque 800 000 voitures électriques. Du côté des constructeurs automobiles européens, plusieurs usines fabriquant des batteries ont été construites.

L’Empire du Milieu continue néanmoins de s’imposer, exportant 679 000 voitures électriques en 2022. Ce qui équivaut à une hausse de 120 % par rapport à 2021. Afin de consolider son leadership, la Chine doit sans cesse innover. Pour cela, les entreprises chinoises doivent investir en R&D mais aussi miser sur des talents spécifiques comme un expert informatique.

Comment explique-t-on le succès chinois ?

La domination du marché mondial des voitures électriques a permis à la Chine de maintenir sa croissance durant la crise sanitaire.

Tu Le, le directeur général de Sino Auto Insights, estime :
Les prévisions sont toujours en dessous de la réalité.

Pour conserver sa place de leader, l’Empire du Milieu a appliqué une politique en faveur de la demande et de l’offre. Quelles ont été les mesures prises par le gouvernement chinois pour satisfaire les besoins des consommateurs locaux ? Les pouvoirs publics ont concentré tous leurs moyens sur les industries qui doivent être développées. Ce qui a permis la multiplication des marques chinoises spécialisées dans les voitures électriques. Cela a également eu pour effet de rajeunir la clientèle.

Le gouvernement chinois a mis en place différentes mesures incitatives :

  • Des aides d’Etat conséquentes ;
  • Des abattements fiscaux ;
  • Des contrats de distribution.

Les premières subventions financières ont été octroyées par l’Etat en 2009. Ces aides étaient destinées à des sociétés de véhicules électriques fabricant des taxis, des bus ou encore des voitures touristiques. La politique a payé puisque le pays a vendu au minimum 500 voitures électriques au cours de cette année-là.

Entre 2009 et 2022, le gouvernement a alloué plus de 25 milliards d'euros sous forme d'allègements fiscaux et d’aides financières. Grâce à cette mesure, plus de 50 % des voitures électriques écoulées dans le monde sont produites en Chine.

Autre mesure, le gouvernement a accordé des contrats d’approvisionnement aux entreprises locales (VE). Ils vont leur permettre de se déployer pendant leurs premières années d’activité.

Ilaria Mazzocco, chercheuse principale en économie et commerce chinois au Center for Strategic and International Studies, affirme :

La Chine compte des millions de transports publics, de bus, de taxis, etc. Ils ont fourni des contrats fiables pour de nombreux véhicules, ce qui a constitué une source de revenus.

Ilaria Mazzocco

Outre les subventions et les exonérations fiscales, le gouvernement a également incité les particuliers à investir dans les voitures électriques. À Pékin, par exemple, il y a eu un rationnement des plaques d'immatriculation sur plus d’une décennie.

Enfin, les autorités chinoises ont aidé les sociétés de véhicules électriques à se développer à travers des solutions sur mesure. Par exemple, BYD a fait de Shenzen, une localité du Sud de la Chine, la première ville sur la planète où tous les bus publics sont électrifiés.

La Chine ambitionne de consolider son leadership sur le marché

Au début des années 2000, l'industrie automobile chinoise dominait la production de moteurs à combustion interne. Néanmoins, les marques chinoises ne pouvaient pas concurrencer les fabricants étrangers, notamment allemands, déjà en pointe sur le marché.

En outre, le Japon est déjà en avance en ce qui concerne les voitures hybrides. Ce qui rend la Chine moins compétitive dans ce secteur. Le pays a préféré investir dans les voitures électriques malgré les risques encourus. À cette période, les véhicules alimentés par des batteries étaient encore en phase d’expérimentation.

De plus, pour la Chine, produire davantage de véhicules électriques contribue à :

  • Réduire la pollution atmosphérique ;
  • Limiter la dépendance aux importations de pétrole ;
  • Reconstruire l’économie chinoise après la crise de 2008.

Entre temps, les grands pays constructeurs de voitures à essence ne sont pas prédisposés à rechercher de nouveaux prototypes.

Les États-Unis et l’Europe peuvent-ils détrôner la Chine ?

À quoi s’apparente le secteur chinois des voitures électriques à ce jour ? AlixPartners, une société de conseil d’origine américaine, a réalisé une enquête auprès de la population chinoise. Plus de la moitié des Chinois sondés souhaitent investir dans un véhicule électrique en 2021. Il s’agit du pourcentage le plus élevé à l’échelle mondiale.

De nombreuses entreprises chinoises ont préféré investir dans les voitures électriques. Les startups ci-dessus sont devenues des références dans le domaine en moins d’une décennie :

  • Geely Nio ;
  • Xpeng ;
  • LiAuto.

Les Etats-Unis et les pays européens ont-ils malgré tout les moyens de détrôner la Chine ? En réalité, même s’ils adoptent la même stratégie, il leur sera difficile de connaître une réussite similaire.

Mais qu’en est-il des pays comme le Brésil ou l’Inde ? Pour eux non plus, il ne sera pas facile de reproduire la même politique ayant conduit au succès chinois. Leur industrie automobile classique n’est pas aussi puissante que celle de la Chine. En plus, le géant asiatique possède plusieurs dizaines d’années d’expérience dans la mise en place de mesures incitatives.

Toutefois, l'expérience chinoise laisse entendre que les pays émergents peuvent véritablement se donner les moyens de dépasser les pays industrialisés dans certains domaines spécifiques.

Après avoir conquis le territoire national, les marques chinoises envisagent de s’étendre vers le marché américain. Certaines se sont déjà implantées en Europe. Leur objectif est de devenir des marques mondiales.

Toutefois, les marques chinoises devront se conformer aux réglementations techniques et solutions logicielles utilisées dans ces pays. Elles devront également se familiariser avec habitudes des consommateurs occidentaux. L’on notera par ailleurs que les troubles géopolitiques actuels tendent à fragiliser les sociétés chinoises. Surtout si ces entreprises s'implantent dans des pays n’ayant pas des relations cordiales avec la Chine.

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