L’assistant conversationnel ChatGPT a pris des mesures radicales pour améliorer sa politique de confidentialité. Depuis début mars, l’outil ne stocke plus les informations personnelles des utilisateurs professionnels à des fins d’analyse technique. Quid de la protection des données personnelles face à l’essor de l’IA ?
ChatGPT : la protection des données personnelles au cœur des préoccupations
« Les données personnelles des utilisateurs professionnels ne sont plus utilisées pour améliorer le modèle de l’agent de conversation virtuel », a annoncé Sam Altman, PDG d’OpenAI, la start-up californienne à l’origine du célèbre chatbot ChatGPT, sur la chaîne de télévision américaine CNBC.
Depuis sa sortie en novembre, ChatGPT a captivé l’attention du public en étant capable de générer des réponses personnalisées à partir d’un énorme corpus de données textuelles.
Toutefois, l’opacité de son fonctionnement a soulevé des questions quant à la protection des données personnelles des utilisateurs.
En effet, OpenAI a choisi de ne pas divulguer les ensembles de données utilisés pour entraîner son chatbot, alors même que les débats autour de la confidentialité des données personnelles s’enflamment.
ImportantDepuis le 1er mars, les données fournies par les utilisateurs professionnels tels que les développeurs web lors de leur échange avec ChatGPT ne sont plus enregistrées dans le but d’améliorer la technologie.
Seul bémol : la protection des données ne s’applique qu’aux abonnés ayant un accès payant à l’outil.
OpenAI rassure les entreprises après les fuites de données
Par l’annonce de cette mesure, le PDG d’OpenAI tient à calmer les inquiétudes des entreprises qui utilisent la technologie de ChatGPT.
Ces dernières semaines, certaines ont été confrontées à des fuites d’informations confidentielles provenant de leur documentation interne, suite à des requêtes externes.
Afin de protéger leurs données sensibles, Samsung Electronics, Amazon ou encore Goldman Sachs avaient ainsi pris la décision de restreindre l’utilisation de ChatGPT par leurs employés.
Faut-il rappeler qu’au cours du mois d’avril, ChatGPT a été bloqué en Italie par l’Autorité italienne de protection des données personnelles pour non-respect du RGPD et l’absence de système de vérification de l’âge des utilisateurs mineurs.
Suite à cette affaire, l’entreprise a annoncé son intention de diffuser sur son site web des informations relatives à la manière dont elle collecte et utilise les données d’entraînement.
