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Les avancées de l’informatique biologique se basent sur les organoïdes et le mycélium

Publié le 24/04/2023
Les avancées de l’informatique biologique se basent sur les organoïdes et le mycélium

L’utilisation de matériaux biologiques comme les champignons et les organoïdes pour concevoir des ordinateurs présente de nombreux avantages. Cependant, la complexité des processus biologiques et les coûts de la recherche représentent des défis importants. La bio-informatique constitue en tout cas un domaine évolutif avec des implications majeures pour l’avenir de la médecine et de la technologie.

Dans un laboratoire expérimental peu conventionnel à Bristol, Andrew Adamatzky, chercheur et directeur, effectue des essais afin de remplacer les processeurs électroniques par des champignons. Bien que cela semble improbable, repenser les fondements sur lesquels l’informatique s’est construite pourrait être essentiel pour franchir un nouveau palier technologique. D’ailleurs, des experts informatiques constatent un ralentissement de l’innovation technologique. Il est donc important d’explorer des pistes alternatives afin de mieux préparer l’étape suivante. En ce sens, les wetware computers ou ordinateurs organiques prennent de l’importance dans la recherche scientifique. Les chercheurs comme Andrew Adamatzky sont convaincus en effet que l’intelligence organoïde constitue une nouvelle forme d’informatique révolutionnaire.

Des matériaux biologiques pour de nouvelles possibilités informatiques

L’informatique biologique représente un domaine en pleine expansion. Les spécialistes qui s’y penchent cherchent les moyens d’exploiter les propriétés de la biologie. Des chercheurs comme Adamatzky peuvent créer des ordinateurs plus performants en utilisant des matériaux biologiques, notamment des champignons comme le mycélium ou les organoïdes.

Parmi les organes utilisés par les scientifiques, on retrouve :

  • Les ganodermes ;
  • Les pleurotes ;
  • Les enokis ;
  • Les champignons à branchies fendues, etc.

Doté de ces êtres biologiques, les wetware computers peuvent ainsi assimiler et imiter les processus cérébraux. Le mycélium, une partie végétative des champignons, constitue un réseau de réseaux de filaments qui communiquent et échangent des informations électriques. Les organoïdes sont des mini-organes en trois dimensions conçus en laboratoire et fonctionnent comme les organes réels.

Les scientifiques espèrent que ces biomatériaux pourront être utilisés afin de créer des machines plus efficaces et plus économes en énergie. Cette avancée permet d’ouvrir de nouvelles applications comme :

  • Des interfaces cerveau-ordinateur intuitives ;
  • Des dispositifs médicaux plus avancés, etc.

Néanmoins, des défis importants doivent encore être relevés afin de développer une informatique biologique fonctionnelle. Cela reste possible, notamment si la nécessité de contrôler les processus biologiques est précise et fiable.

Les défis de l’utilisation de ces biomatériaux en informatique

L’exploitation des matériaux biologiques reste un domaine de recherche prometteur mais qui présente de sérieux défis. La maîtrise des processus biologiques est d’une grande importance en matière d’intelligence organoïde (IO). Les scientifiques envisagent de connecter des interfaces sophistiqués pouvant inclure des organoïdes cérébraux connectés à des organoïdes d'organes sensoriels. Cela permettrait entre autres de mettre au point de nouvelles méthodes thérapeutiques.

La consommation de l’IO présente est similaire à celle du cerveau humain. Cela veut dire que l’intelligence organoïde n’a besoin que de 20 watts pour fournir une puissance de calcul d’environ un exaflop. En comparaison, la puissance de calcul du supercalculateur Frontier aux États-Unis est d’environ 1,1 exaflop. Toutefois, la consommation de cette machine est estimée à 21 mégawatts.

Les biomatériaux constituent une solution efficace pour économiser de l’énergie. Au cours de leur évolution, ils se sont adaptés à leur environnement, consommant moins d’énergie quand cela s’est avéré nécessaire. Ils sont en même temps capables de traiter des informations complexes. Leur adaptabilité est un atout majeur. Cela permet de les ajuster en fonction des programmes que l’on souhaite lancer.

Les matériaux biologiques sont susceptibles d’évoluer avec le temps. C’est valable entre autres pour ce qui est de leurs interactions. La mise en place de ces technologies nécessite par ailleurs une infrastructure sophistiquée ainsi que des ressources financières importantes.

L’on notera également que les avancées que constitueraient les ordinateurs biologiques soulèvent des questions sur l’usage des matériaux avec lesquels ces machines sont conçues. Les chercheurs affirment d’ailleurs que la question de l’éthique doit être prise en compte dans le cadre de leur recherche.

L’intelligence organoïde est un projet à long terme. Les scientifiques qui se penchent sur cette nouvelle forme d’informatique estiment qu’il faudrait plusieurs années avant de pouvoir en tirer avantage.

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