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Meelo veut accélérer la lutte contre la fraude numérique

Publié le 26/01/2023
Meelo veut accélérer la lutte contre la fraude numérique

Meelo, une jeune pousse qui collabore déjà avec une multitude de grands groupes, a terminé une première collecte de fonds. Une opération qui arrive à point nommé, compte tenu de l’augmentation des escroqueries en ligne ces derniers mois. La start-up basée dans la métropole lilloise entend en profiter pour renforcer son logiciel de détection de la fraude numérique.

Meelo vient de boucler une ronde de financement menée auprès de Bpifrance et d’Odyssée Venture. La Fintech a réuni 3 millions d’euros au cours de l’opération. Elle songe à allouer une partie de cette somme au recrutement de plus de 10 personnes d’ici l’année prochaine . Le projet, qui porterait l’effectif de l’entreprise à 30 salariés, pourrait déboucher sur la proposition de missions freelances en informatique.

La start-up compte également se lancer dans de nouveaux marchés dès 2023 . Elle envisage de se déployer sur la péninsule ibérique, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Asie. Une augmentation des investissements en R&D, qui dépassent déjà 1,5 million d’euros, est aussi prévue.

La Fintech offre une analyse complète des données des clients

Meelo est une jeune pousse créée en 2020 par Cetelem, Cofidis, Sofinco, anciennement spécialisés dans le crédit à la consommation. Elle propose un logiciel en tant que service (SaaS) conçu pour détecter la fraude sur le Web. Son application est vouée à être utilisée dans les filières de la banque, de l’assurance et du commerce en ligne.

Elle est fondée sur l’examen en temps réel des informations du client (historique, moyen de paiement, comportement de navigation, etc.) . L’analyse mélange données ouvertes (open banking, web scraping, etc.) et intelligence artificielle afin de garantir leur cohérence avec :

  • Les documents qu’il a transmis : relevés bancaires, justificatifs d’identité, bulletins de rémunérations… ;
  • Son identité : date de naissance, adresse électronique ou de résidence…

À son issue, un score de fiabilité est octroyé. La solution, grâce à l’apprentissage automatique, peut recommander un contrôle manuel si jamais un doute est présent. Dans une telle hypothèse, un collaborateur humain procède à une vérification par téléphone par exemple pour voir s’il existe réellement.

La start-up siégeant à proximité de Lille, à Marcq-en-Barœul, rend l’onboarding plus facile et plus sûr . Elle accroît ainsi le taux de conversion en améliorant l’expérience l’utilisateur. Se caractérisant par sa dynamique, le parcours s’ajuste au profil de chacun des clients et fournit une réponse dans l’immédiat.

Les fraudes en ligne se multiplient de plus en plus

Dirigée par Mohamed Hadiri et Laurent Kocinski, Meelo déclare être déjà parvenue à atteindre l’équilibre financier. Un état obtenu grâce à ses accords avec une dizaine d’abonnés, à l’instar de :

  • Apple ;
  • Leroy Merlin ;
  • Cleodis ;
  • BYmyCAR ;
  • Cardif ;
  • Crédit Agricole.

Ces clients exploitent son outil Plug and Play afin d’évaluer le risque d’impayés et de fraude associé à leurs consommateurs. En moyenne, la solution SaaS de la jeune pousse fait diminuer son coût au quart.

La levée de fonds de Meelo intervient dans un contexte de hausse significative des arnaques sur Internet . Une enquête récente de LexisNexis Risk Solutions dévoile qu’en douze mois, celles d’origine humaine ont flambé mondialement de 32 %. Du point de vue régional, la crue la plus nette a été constatée en Amérique du Nord , avec +52 %. Les escroqueries s’appuyant sur des robots informatiques ont augmenté pour leur part de 38 %. Le territoire EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) affiche la variation la plus significative (+98 %). La filière la plus concernée étant le commerce en ligne (+155 %) .

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