À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, la question de la cybersécurité est au cœur des préoccupations. Face aux menaces qui pèsent sur cet événement d’envergure, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) se mobilise activement pour garantir la protection des systèmes numériques. Lors d’une récente réunion avec les décideurs impliqués, l’ANSSI a dressé un bilan des progrès réalisés et souligné la nécessité de poursuivre les efforts pour contrer les cyberattaques.
Tests grandeur nature et principales menaces
Dans le cadre des préparatifs, l’ANSSI a organisé un exercice ambitieux en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et le comité d’organisation.
Cet exercice visait à tester les scénarios les plus critiques, simulant une cérémonie d’ouverture perturbée et des attaques de toutes sortes.
Les différentes interactions entre les acteurs étatiques ont été minutieusement évaluées afin d’identifier les points de vulnérabilité.
Parmi les principales menaces, l’ANSSI met en garde contre les attaques ciblant les compétitions sportives elles-mêmes. Les systèmes de chronométrage, de contrôle antidopage, de transport et de billetterie pourraient être visés pour perturber l’événement de manière visible.
Parallèlement, l’ANSSI surveille les attaques par déni de service qui cherchent à submerger les systèmes en les surchargeant de connexions, ainsi que le vol de données, les détournements de comptes sur les réseaux sociaux et les arnaques en ligne touchant les visiteurs.
Une attention particulière est portée aux États hostiles, notamment la Russie, qui a déjà tenté de perturber la cérémonie d’ouverture des Jeux précédents.
Les activités passées des groupes de pirates russes issus des services de renseignement militaires soulèvent des inquiétudes quant à d’éventuelles manœuvres visant Paris 2024. Cependant, à ce stade, l’ANSSI ne dispose pas d’informations spécifiques sur de telles opérations en cours.
Adopter les bonnes pratiques de sécurité
En plus des menaces étatiques, l’ANSSI met également en garde contre les activistes qui pourraient profiter des Jeux olympiques comme une tribune pour faire valoir leurs revendications.
De plus, la cybercriminalité représente un défi constant, qui risque d’être exacerbé pendant la période olympique.
Les cybercriminels pourraient chercher à tirer profit de l’augmentation de l’activité pour exiger des rançons. Dans ce contexte, il est essentiel que toutes les parties prenantes adoptent de bonnes pratiques de sécurité et soient préparées à réagir rapidement en cas d’incident.
L’ANSSI met en avant l’importance de l’anticipation des attaques, qui permet de minimiser les éventuels dommages. La gestion efficace d’une crise nécessite une préparation adéquate et des réflexes appropriés. Tout au long de la réunion, les agents de l’ANSSI ont partagé les principaux vecteurs d’attaques possibles ainsi que les bonnes pratiques pour renforcer la sécurité.
Selon ces experts en cybersécurité, la sensibilisation à la sécurité et la mise en place de mesures préventives solides sont essentielles pour protéger l’ensemble du tissu économique pendant les Jeux olympiques.