
Des services publics aux plateformes e-commerce, de la santé à l’éducation, de la finance à la petite enfance, les développeurs en informatique conçoivent les outils numériques qui façonnent notre quotidien. Tous partagent une passion pour le code, mais évoluent dans des contextes très différents, se spécialisant dans la création d’interfaces fluides, d’applications mobiles, d’algorithmes d’analyse de données ou encore de logiciels sur mesure.
Quels sont les profils qui se dessinent derrière le terme générique de métiers du développement ? Quelles formations mènent à ces professions d’avenir ? Dans quels secteurs s’inscrire pour contribuer concrètement à une société plus performante, plus durable ou plus humaine ? Freelance-Informatique décrypte.
Au cœur de la transformation numérique, les métiers du développement informatique, conçoivent, développent, testent et optimisent des logiciels, des systèmes d’information, des applications web ou mobiles, en lien avec les besoins des entreprises, des utilisateurs ou des services publics :
Ces professionnels travaillent souvent à leur compte en menant diverses missions en freelance en même temps.
Derrière chaque système informatique (site web, application mobile ou logiciel métier) il y a un ou plusieurs développeurs. Leur rôle ne se limite pas à écrire du code : ils traduisent des besoins humains en solutions numériques.
Polyvalents, parfois spécialisés, souvent passionnés, les professionnels de la programmation sont aujourd’hui au cœur de la transformation numérique des entreprises, des services publics, et même des collectivités. Leurs métiers évoluent et se diversifient en permanence, au rythme des langages, des frameworks (outils de création d’applications web ou mobile), tels que Angular ou React, et des changements de société.
Le développeur informatique aime résoudre des problèmes. Logique, méthodique, il est à l’aise avec les outils techniques, mais aussi capable de se mettre à la place de l’utilisateur final. Il doit faire preuve de patience, d’autonomie, de réactivité et savoir travailler dans l’urgence sans sacrifier la qualité.
Il se maintient constamment au courant des évolutions technologiques, apprend constamment, tout en développant aussi ses soft skills (qualités humaines) : communication, gestion du stress, travail en équipe.
Développer des sites, des applications ou des logiciels demande une solide maîtrise des langages et signes informatiques tels que les Opérateurs Python. Les formations techniques permettent d’acquérir rapidement ces bases, que ce soit via un cursus long ou une montée en compétences accélérée :
Le développeur n’agit pas seul. Il collabore avec des chefs de projet, des UX designers (User eXperience ou expérience utilisateur), des testeurs QA (Quality Assurance), des DevOps, des intégrateurs web ou encore des product owners.
En entreprise, le développeur est souvent rattaché à une équipe technique (ou "squad") en méthode agile, avec des points réguliers pour ajuster le produit en fonction des retours des utilisateurs. Quand il travaille en freelance, il est en lien direct avec ses clients, ce qui nécessite aussi des compétences en gestion de projet.
Les missions du développeur sont aussi variées que les projets qu’il porte :
Dans certains cas, il contribue aussi à l’éco-conception ou à la sécurisation des services numériques, des enjeux de plus en plus importants pour exercer les métiers de l’informatique.
Longtemps considérée comme un moteur de progrès, la tech révèle aujourd’hui aussi ses impacts environnementaux : consommation énergétique des serveurs, multiplication des équipements, obsolescence logicielle, etc. Or, le digital peut être un levier écologique, à condition de repenser nos pratiques.
Selon l’ADEME, le secteur numérique représentait 4,4 % de l’empreinte carbone de la France en 2022, soit 29,5 millions de tonnes de CO2 émises. La majorité de cet impact provient de la fabrication des terminaux (ordinateurs, smartphones) et de l’exploitation des data centers.
Le numérique consomme aussi environ 11 % de l’électricité nationale, soit près de 65 TWh, une consommation équivalente à celle d’une région comme l’Île-de-France. Si rien ne change, cette empreinte peut tripler d’ici 2050.
Face à cette réalité, l’éco-conception web s’impose, visant à réduire l’impact des services numériques dès leur conception grâce à :
Dans ce contexte, le green code devient une compétence recherchée, notamment chez les développeurs web, les UX designers et les chefs de projet digital.
Le développement durable passe aussi par le numérique au niveau local et territorial : des plateformes de covoiturage citoyen, des cartographies de la biodiversité, des outils de suivi énergétique dans les écoles et les bâtiments publics.
Ici, le rôle du développeur informatique devient central. Il conçoit des solutions utiles, accessibles et évolutives, adaptées aux besoins des territoires.
L’essor de ces enjeux fait émerger de nouveaux profils hybrides, à la croisée du développement informatique et de la transition écologique :
Ces professionnels traduisent les objectifs environnementaux en solutions concrètes, alliant technique, gestion de projet et conscience écologique.
En résumé, le développeur informatique ne se limite plus à créer des outils performants. Il devient un acteur de la transition, capable de rendre les usages numériques plus durables, plus accessibles et mieux alignés avec les enjeux environnementaux de notre époque.
Selon le rapport 2024 de France Stratégie, les professions du numérique figurent parmi les plus créatrices d’emplois à horizon 2030. Entre avril 2023 et mars 2024, 166 300 offres de développeur ont été publiées, soit une progression annuelle de 20 %, avec désormais 53 % des offres IT (Technologies de l’Information) dédiées au développement (contre 41 % en 2020).
Les ESN (Entreprises de services du numérique) représentent la principale porte d’entrée pour les développeurs, notamment juniors. Le plus souvent, elles sous-traitent des missions en régie chez leurs clients : des grands comptes ou des PME (Petites ou Moyennes Entreprises).
Le secteur du e-commerce recrute aussi massivement, en interne ou via les plateformes freelance. La conception et l’optimisation de sites marchands, d’applications mobiles ou de solutions de paiement sécurisées nécessitent des compétences techniques solides.
Du côté de la santé et des MedTech, la digitalisation des parcours de soins, la télémédecine ou encore les plateformes de suivi médical renforcent le besoin en développeurs spécialisés. Pendant ce temps, les banques, les assurances et les start-ups de la fintech poursuivent également leur transformation numérique, avec des projets orientés sécurité, traitement des données ou expérience utilisateur.
Dans un autre registre, les acteurs de la transition écologique et de la green tech s’appuient de plus en plus sur des outils numériques pour piloter les consommations, optimiser les réseaux ou sensibiliser les citoyens. Enfin, le secteur public, avec la dématérialisation croissante des services, propose lui aussi de nombreuses opportunités aux développeurs web dans les collectivités, les ministères ou les établissements publics.
Le développement ne se limite pas au numérique. D’autres métiers, tout aussi essentiels, œuvrent au progrès social, territorial ou individuel.
Il s’agit de professions qui répondent à l’urgence environnementale et aux attentes sociétales. Chargé de mission, responsable RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ou chef de projet en transition écologique : tous agissent pour rendre les pratiques humaines plus responsables, dans les entreprises, comme au sein des collectivités.
D’après l’ADEME, la durabilité énergétique et écologique en France représente environ 421 000 emplois directs en ETP (Équivalent Temps Plein) en 2022, soit une augmentation de 24 % par rapport à 2020.
Chef de projet développement local, animateur de territoire, responsable d’association ou d’ONG (Organisation Non-Gouvernementale) : ces professionnels soutiennent l’économie locale, dynamisent la vie associative ou accompagnent des projets solidaires. Ils favorisent la cohésion et l’innovation de proximité.
L’épanouissement personnel et professionnel connaît un fort essor. Coachs, consultants ou formateurs accompagnent les individus dans leur évolution professionnelle, leur confiance en eux ou leur reconversion. Ces métiers mobilisent l’écoute, la psychologie, mais aussi des outils pédagogiques modernes.
Tous ces domaines mobilisent des qualifications spécifiques, mais reposent sur une même dynamique : analyser un besoin, construire une solution, la faire évoluer.
Le développement désigne une progression ou une amélioration dans un domaine donné. Le développement durable y ajoute une dimension éthique et environnementale, visant à concilier progrès économique, justice sociale et respect des ressources naturelles pour répondre aux besoins présents sans compromettre ceux des générations futures.
Les développeurs full stack, les développeurs mobiles, les consultants RSE, les chefs de projet en transition écologique, les coachs en évolution professionnelle et les chargés de mission locale, figurent parmi les profils les plus prisés.
Pas nécessairement. Si certains postes exigent un niveau bac +3 à bac +5 (comme en ingénierie ou urbanisme), d’autres peuvent être accessibles sans diplôme classique. En développement web ou personnel, l’autoformation, les bootcamps intensifs ou la VAE (Validation des Acquis d’Expérience) permettent d’intégrer le marché avec des capacités concrètes et valorisables.
Pas forcément. Pour de nombreux postes (web, mobile), la logique et la pratique comptent davantage que le niveau en mathématiques.