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Déploiement informatique : les bonnes pratiques à suivre

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Déploiement informatique : les bonnes pratiques à suivre

20 % des tentatives de déploiement informatique aboutissent à des échecs selon Hyland. Ces incidents sont fréquemment dus à un manque de tests, à une mauvaise communication des équipes ou à l’absence de procédures claires. Le déploiement informatique constitue pourtant une étape décisive dans tout projet de développement logiciel ou d’évolution d’un système d’information.

Qu’il s’agisse de mettre en ligne une application, d’intégrer un nouveau module dans un logiciel existant ou de migrer une infrastructure vers le cloud, le déploiement est le point de bascule entre l’environnement de développement et l’usage réel par les utilisateurs finaux. Parfois perçu comme une simple formalité technique, il s’agit en réalité d’une opération stratégique qui requiert rigueur, coordination et anticipation.

En quoi consiste le déploiement informatique ? Quels sont ses acteurs clés et ses différentes phases ? Quelles bonnes pratiques adopter pour assurer une livraison fluide et sans encombre ? Freelance-Informatique vous explique.

Qu’est-ce que le déploiement informatique ?

Le déploiement informatique désigne l’ensemble des opérations techniques, organisationnelles et fonctionnelles qui permettent de mettre en service un système, une application ou une mise à jour dans un environnement de production. Il s’agit d’une phase charnière dans le cycle de vie d’un projet informatique, qui marque la transition entre le développement et l’exploitation opérationnelle.

Un déploiement peut notamment concerner :

  • Le lancement de solutions informatiques : logiciels ERP (Enterprise Resource Planning) ou CRM (Customer Relationship Management), solutions métiers, sites web, applications mobiles ;
  • L’intégration de nouvelles fonctionnalités à des systèmes existants ;
  • Une montée de version ;
  • Une migration d’environnement, par exemple vers le cloud ;
  • La distribution d’un logiciel sur plusieurs appareils au sein de réseaux d’entreprises.

Le déploiement ne se limite pas à copier des fichiers ou à exécuter un script d’installation. C’est un processus complexe, impliquant la préparation de l’environnement cible, la vérification de la compatibilité et des dépendances techniques, la coordination entre plusieurs équipes et le pilotage du changement, à travers des actions de communication et de formation.

Le déploiement est donc à la fois technique et organisationnel. Il s’inscrit dans une logique de qualité de service. Il doit garantir que la solution livrée fonctionne correctement et de manière sécurisée, mais aussi qu’elle répond aux attentes des métiers.

Les différentes phases du déploiement informatique

Un déploiement informatique réussi repose sur une planification rigoureuse et une exécution en plusieurs étapes. Chaque phase a un rôle précis. Leur enchaînement logique permet d’assurer la stabilité et la sécurité du système, tout en garantissant une adoption fluide par les utilisateurs.

La phase de préparation

La phase de préparation est fondamentale, car elle conditionne la réussite du déploiement. Elle consiste à :

  • Définir le périmètre du déploiement : fonctionnalités, modules, utilisateurs concernés, environnements techniques ;
  • Identifier les ressources nécessaires : matériel, compétences, outils, planning ;
  • Analyser les risques et prévoir des scénarios de secours, aussi appelés plans de rollback ;
  • Préparer les environnements cibles, qu’il s’agisse de la production ou de la préproduction : configuration des équipements, des bases de données, des droits d’accès, de la sécurité ;
  • Informer les parties prenantes : équipe IT, utilisateurs finaux, support technique.

La phase de tests et de validation

Avant de déployer une application ou une mise à jour en production, elle doit faire l’objet de tests rigoureux, de diverses natures :

  • Des tests techniques, pour vérifier la compatibilité, la performance, la sécurité et la consommation de ressources ;
  • Des tests fonctionnels, pour valider les fonctionnalités selon les besoins des utilisateurs ;
  • Des tests d’intégration, pour contrôler les interactions entre les différents composants du système ;
  • Des tests de performance, comme des tests de charge ou de montée en charge, dans les projets à fort trafic.

Une recette fonctionnelle peut également être réalisée pour s’assurer que l’outil répond aux attentes de l’utilisateur final. C’est à l’issue de cette phase que le feu vert est donné pour la mise en production, avec l’accord de toutes les parties prenantes.

La phase de mise en production

La phase de mise en production constitue le cœur du processus de déploiement. Elle a pour objet d’installer le système ou la mise à jour dans l’environnement de production, en suivant un plan d’action en plusieurs étapes :

  • Le déploiement des composants applicatifs et des éventuelles dépendances ;
  • La migration des données, accompagnée de la vérification de leur intégrité ;
  • La configuration finale de l’environnement, en termes de sécurité, de monitoring et d’alertes ;
  • La mise à jour de la documentation technique.

Parfois réalisée en dehors des heures ouvrées pour limiter l’impact sur l’activité de l’entreprise, cette phase doit être réversible en cas de problème, à l’aide d’un plan de rollback ou de restauration, préparé en amont.

La phase de suivi post-déploiement

Une fois le système en production, un suivi doit être assuré pour détecter les anomalies et accompagner les utilisateurs dans la mise en place de la solution. Il permet :

  • La surveillance en temps réel des performances et de la stabilité du système ;
  • Le support aux utilisateurs à travers l’assistance aux usagers, la gestion des tickets et la correction d’éventuels problèmes ;
  • La collecte de retours d’expérience pour ajuster certains aspects fonctionnels ou techniques ;
  • L’analyse des éventuels incidents, pour améliorer le futur processus de déploiement.

Cette étape peut durer plusieurs jours ou semaines selon la complexité du projet. Elle s’inscrit dans une logique d’amélioration continue.

Quels sont les acteurs impliqués dans le déploiement ?

Le déploiement informatique est un travail collaboratif, qui mobilise plusieurs profils aux expertises complémentaires :

  • Le chef de projet informatique : c’est le chef d’orchestre du déploiement. Il coordonne les équipes, assure le suivi du planning, anticipe les risques et garantit l’exécution des tâches dans les délais impartis ;
  • Les développeurs : ils sont responsables de livrer un code conforme aux spécifications fonctionnelles. Ils peuvent être amenés à créer des scripts de déploiement, à documenter les changements et à intervenir en cas de problèmes lors des phases de tests ou en production ;
  • Les DevOps : ils jouent un rôle central dans la mise en place de l’automatisation du déploiement, dans la configuration des environnements et dans la surveillance des performances ;
  • Les testeurs QA (Quality Assurance) : leur rôle est de valider la qualité du produit avant son déploiement. Ils conçoivent et exécutent des batteries de tests, identifient les anomalies et s’assurent que les correctifs ont été pris en compte avant le passage en production ;
  • Le support technique : impliqué dès la phase de préparation, il se tient prêt à accompagner les utilisateurs après le déploiement et à résoudre rapidement les problèmes pour garantir la continuité de service ;
  • Le métier : les utilisateurs finaux, ou leurs représentants comme le Product Owner, interviennent lors des phases de recette fonctionnelle et de validation ;
  • Le RSSI (Responsable de la Sécurité des Systèmes d'Information) : dans le cadre de déploiements critiques ou sensibles, il valide la conformité de la solution numérique, la gestion des accès, le chiffrement et la protection des données pour éviter toute faille lors de la mise en production.

Quelles sont les bonnes pratiques pour réussir un déploiement informatique ?

La réussite d’un déploiement informatique repose sur une combinaison de rigueur, d’anticipation et de collaboration. Voici quelques bonnes pratiques à mettre en œuvre pour un déploiement fluide :

  • Planifier précisément chaque phase du déploiement grâce à un calendrier précis, comportant des jalons et des objectifs détaillés ;
  • Automatiser les tâches répétitives en utilisant des outils d’intégration et de déploiement continus (CI/CD ou Continuous Integration/Continuous Delivery) pour limiter les erreurs humaines et accélérer les tâches ;
  • Tester la solution numérique dans un environnement de préproduction fidèle à la réalité ;
  • Mettre en place un plan de rollback détaillant une procédure de restauration rapide afin de limiter les risques en cas d’échec ;
  • Assurer une supervision post-déploiement, s’appuyant sur une équipe technique mobilisable rapidement ;
  • Documenter l’ensemble du processus en décrivant les scripts et les procédures utilisés, les livrables fournis, les incidents rencontrés et les solutions apportées ;
  • Demander un retour d’expérience en collectant les commentaires de chaque technicien et de chaque membre de l’équipe projet.

FAQ : tout savoir sur le déploiement informatique

Quelle est la différence entre un déploiement informatique et une mise en production ?

Le déploiement informatique englobe l’ensemble du processus qui rend une solution fonctionnelle et disponible à grande échelle : préparation, tests, mise en production et suivi post-déploiement. La mise en production correspond quant à elle au moment où le système est activé et accessible aux utilisateurs finaux.

Faut-il toujours automatiser le déploiement informatique ?

L’automatisation du déploiement est fortement recommandée, mais pas toujours indispensable. Elle permet de gagner en rapidité et en fiabilité, en limitant les erreurs humaines. Cependant, pour les petits projets ou lors de déploiements ponctuels non critiques, un processus manuel soigneusement préparé peut suffire.

Un freelance peut-il gérer un déploiement informatique complet ?

Oui, un indépendant peut tout à fait piloter un déploiement informatique complet dans le cadre d’une mission freelance, à condition de maîtriser les aspects techniques, méthodologiques et organisationnels du projet. Cette option est pertinente pour les PME (Petites et Moyennes Entreprises) ou les start-ups qui cherchent un expert capable de s’adapter rapidement à leurs enjeux sans mobiliser une équipe interne à temps plein. Ces sociétés peuvent alors se tourner vers une plateforme freelance comme Freelance-Informatique.

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