
Start-ups, entreprises de services numériques (ESN), PME ou grandes entreprises, toutes ont intérêt à concevoir une architecture solide pour accélérer le développement, simplifier la maintenance et garantir la fiabilité de leurs applications web.
C’est justement le but d’une architecture applicative en informatique. Cette méthode définit la manière dont les différents composants d’une application — interface, logique métier, données et infrastructure — interagissent pour former un système cohérent, performant et évolutif.
Dans ce guide, Freelance-Informatique vous guide pour concevoir une architecture applicative efficace : de l’analyse des besoins à la mise en place définitive, en passant par le choix du modèle, les bonnes pratiques de conception à suivre et les erreurs à éviter.
Concevoir une architecture applicative devient indispensable lorsqu’un projet logiciel prend de l’ampleur ou que plusieurs équipes doivent collaborer, pour une application web d’entreprise, une plateforme e-commerce, un outil SaaS ou une transformation digitale.
Une architecture bien pensée garantit stabilité, performance et évolutivité, facilitant les mises à jour, la sécurité et la maintenance à long terme. 6 grandes étapes sont alors essentielles.
Vous êtes perdu ? Découvrez le vocabulaire de base en informatique pour mieux comprendre nos conseils.
Avant toute conception, il faut définir clairement les besoins métiers et les nécessités techniques : quel type d’application, pour quel usage et combien d’utilisateurs ?
Pour répondre à ces questions, analysez les volumes de données, les exigences en termes de performances et de sécurité, ainsi que les contraintes budgétaires et temporelles.
Cette étape détermine le périmètre du projet, les priorités et les choix technologiques. Plus la vision initiale est précise, plus l’architecture sera cohérente et adaptée à l’évolution future de l’application.
Il existe 4 principaux modèles architecturaux dont il est important de comprendre le fonctionnement pour faire un choix. En effet, la flexibilité, la performance et la maintenabilité de l’application en dépendent.
Comme son nom l’indique, ce modèle veut que tous les composants de l'application (interface, logique métier, base de données) soient regroupés dans un seul bloc.
Il est à privilégier pour :
L’architecture monolithique est simple à déployer, mais difficile à faire évoluer à grande échelle.
Ici, l’application est composée de services indépendants communiquant via des API (Application Programming Interface) ou “interface de programmation d'application” en français.
Ce type d’architecture applicative est pertinent pour les entreprises disposant de plusieurs firmwares ou applications internes à connecter. Par exemple, il s’agira de faire communiquer un ERP (Progiciel de Gestion Intégré) avec un CRM (logiciel de gestion de la relation client).
La SOA a pour avantage de faciliter la réutilisation des services. Cependant, elle requiert une bonne gouvernance technique.
Dans une architecture microservices, chaque service gère une fonction métier précise et peut être développé, déployé et mis à jour séparément.
Optez pour ce modèle, si vous avez à gérer des projets ambitieux nécessitant agilité, scalabilité et résilience.
Mais attention ! Sachez que ce choix exige une infrastructure maîtrisée et une automatisation du déploiement informatique (CI/CD, conteneurs).
Les composants réagissent à des événements plutôt qu’à des requêtes directes lorsqu’un événement se produit quelque part, il déclenche automatiquement une action par ailleurs dans le système.
Exemple : dans une plateforme d’e-commerce, la validation d’une commande (événement) peut déclencher la mise à jour du stock, l’envoi d’un e-mail de confirmation et la création d’une facture sans intervention humaine.
Ce mode est recommandé pour les applications en temps réel (messagerie, streaming, IoT), car il favorise la réactivité et la décorrélation des services. Cependant, il risque de complexifier le suivi et le débogage.
Il est temps de structurer l’application en trois couches, dans le but d’obtenir une architecture claire, modulaire et maintenable. :
Une fois les composants de l’application définis, il faut assurer une communication fluide entre ces couches via des API REST, des files de messages (Kafka, RabbitMQ) ou des événements.
Ensuite, le découplage des modules permet de modifier ou de remplacer un composant sans impacter l’ensemble du système.
Bon à savoir : le découplage des modules signifie que chaque partie de l’application fonctionne sans dépendre directement du fonctionnement interne des autres. Concrètement, une modification du module “paiement” ne doit pas casser le module “gestion des utilisateurs”. Chacun communique avec les autres via des interfaces bien définies (comme des API ou des événements).
L’objectif ? Faciliter la maintenance, notamment la TMA (Tierce Maintenance Applicative), les mises à jour et la scalabilité. Une application découplée est plus souple, plus stable et peut évoluer sans qu’il soit nécessaire de tout reconstruire.
Revenez à la première étape pour récupérer la liste de vos besoins. En fonction, optez pour :
Ensuite, vient la mise en place d’une intégration continue (CI) et d’un déploiement continu (CD) pour automatiser les tests de performance et la livraison de l’application. Enfin, choisissez un système de stockage adapté :
La croissance se planifie dès la conception :
Attention : une sécurité intégrée dès le départ évite des failles coûteuses à corriger plus tard.
Cette dernière étape vise à consolider toutes les autres. Des tests unitaires sont nécessaires pour chaque composant, puis des tests d’intégration pour vérifier la cohérence globale.
Simulez la montée en charge pour évaluer les performances. Ensuite, documentez l’architecture, les dépendances et les flux de données pour faciliter la maintenance, ainsi que l’onboarding.
Enfin, analysez les retours, corrigez les points faibles et faites évoluer l’architecture en continu. Ayez en tête qu’une bonne architecture vit et s’adapte avec le projet.
Une architecture bien conçue repose sur des choix clairs, sur l’utilisation de méthodes éprouvées et sur le respect de quelques bonnes pratiques :
Conseil de pro : confiez votre projet d’architecture applicative à un expert spécialisé. Où le trouver ? Sur les plateformes freelance, découvrez des profils variés, expérimentés et prêts à propulser la croissance de votre entreprise !
Une mauvaise architecture peut coûter cher en temps, en ressources et en performance. Voici les pièges courants qu’il faut éviter :
L’architecture logicielle conçoit la structure globale du système, tandis que l’architecture applicative se concentre sur la manière dont les composants d’une application interagissent entre elles et avec les systèmes externes.
La conception d’une architecture applicative relève principalement des compétences de l’architecte logiciel ou de l’architecte applicatif, des experts capables de structurer les composants, la logique métier et les flux de données. Ils peuvent être salariés de l'entreprise ou prestataires externes en mission freelance.
La solidité d’une architecture applicative se mesure grâce à des tests de charge, d’intégration et de résilience. Il est également possible de faire un audit pour vérifier les dépendances et la sécurité.
Parmi les outils les plus utilisés, on trouve : Terraform, Ansible, Kubernetes, Docker, AWS CloudFormation et des plateformes low-code. Chaque projet doit adapter ses choix à ses besoins réels.
En 2025, en Europe et en France particulièrement, les architectures cloud natives basées sur les microservices et les conteneurs dominent, avec une approche orientée événements et API-first.