
En 2025, 70 % des nouvelles applications développées par les entreprises utilisent des technologies low code selon Gartner, contre seulement 25 % en 2020. Longtemps réservée aux développeurs expérimentés, la conception d’outils numériques s’ouvre aujourd’hui à un public plus large grâce à l’émergence de cette pratique.
Le low code désigne des plateformes de développement qui permettent de créer des logiciels, des applications et des automatisations en écrivant peu, voire pas, de code. Portée par les besoins croissants de rapidité, d’agilité et de réduction des coûts, cette approche connaît une croissance fulgurante. En entreprise, ces solutions séduisent autant les équipes métiers que les DSI (Directions des Systèmes d’Information), qui y voient un levier pour accélérer la livraison des projets sans surcharger leurs équipes techniques.
Qu’est-ce que le low code ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Pour quels types de projets y avoir recours ? Comment s’y former efficacement ? Freelance-Informatique vous présente ce nouveau paradigme du développement logiciel.
Le low code désigne une approche du développement logiciel qui permet de créer des applications avec un minimum de code rédigé manuellement. Au lieu de tout programmer ligne par ligne, les métiers du développement s’appuient sur une interface graphique offrant des composants préconfigurés : blocs logiques, connecteurs, modèles d’interfaces, intégrations API (Application Programming Interface), etc.
Les plateformes low code proposent généralement :
Ces outils permettent de prototyper rapidement un produit, d’automatiser des processus ou de déployer des applications web ou mobiles fonctionnelles en un temps record. On les retrouve notamment chez Microsoft avec Power Apps, Mendix, OutSystems, Appian ou dans le cadre de solutions open source comme Budibase.
Ce secteur est en plein essor : selon MarketsandMarkets, le marché mondial du low code est évalué à 45,5 milliards de dollars en 2025, soit une augmentation de 28 % depuis 2020. En entreprise, cette approche devient un levier stratégique de transformation numérique, valorisant l’implication des métiers dans la conception d’outils sur mesure, développés à grande vitesse.
Si les termes low code et no code sont souvent confondus, ils recouvrent des réalités différentes :
Le no code est donc idéal pour des besoins simples et sans dépendances complexes. Le low code prend quant à lui le relais dès qu’un minimum de logique ou d’intégration technique est nécessaire. Ces deux approches complémentaires s’inscrivent dans une tendance plus large : la démocratisation du développement, qui ouvre la voie à une meilleure collaboration entre métiers et IT.
Le succès croissant du low code s’explique par une combinaison d’avantages stratégiques, aussi bien techniques qu’économiques. Voici ses principaux atouts :
Si le low code séduit de plus en plus d’acteurs du numérique, il n’est pas exempt de contraintes. Ces inconvénients doivent être maîtrisés pour éviter les dérives, les frustrations ou les blocages en phase de production :
De nombreuses entreprises utilisent encore des processus manuels, répétitifs et chronophages pour des tâches comme la validation de congés, le suivi des demandes de clients, l’approbation de documents ou la gestion des stocks. Ces missions peuvent rapidement devenir sources d’erreurs et de perte de temps.
Les plateformes low code offrent la possibilité de modéliser ces tâches sous forme de flux automatisés ou workflows, en y intégrant des règles métiers, des notifications ou des validations conditionnelles. Le résultat ? Un gain de temps, une fiabilisation des processus et une meilleure traçabilité du travail effectué.
Chaque entreprise a ses spécificités et nécessite la mise en place de solutions métiers spécifiques. Le low code constitue une alternative rapide et souple à la programmation sur mesure pour construire des applications alignées avec les usages internes et les besoins des différents départements.
Avec le low code, il est possible de construire :
Ces solutions sont conçues en collaboration avec les équipes métiers, pour décupler leur pertinence et leur rapidité d’adoption après leur livraison.
Lors des phases d’innovation, d’expérimentation ou de design thinking, il est souvent nécessaire de prototyper rapidement une idée pour la tester avant un éventuel développement à grande échelle. Le low code excelle dans ce contexte : il permet de valider une proposition de valeur, une interface utilisateur ou une logique métier à l’aide d’une application fonctionnelle, et non d’une simple maquette statique.
Un développeur peut ainsi créer un MVP pour une start-up en quelques jours, afin de présenter une version testable à des investisseurs ou à un échantillon d'utilisateurs. Le low code favorise donc une approche itérative de la programmation, centrée sur l’usage réel.
Face à l’inévitable transformation numérique des entreprises, le low code est un atout stratégique pour les DSI. Il facilite la numérisation rapide des processus métiers et l’interconnexion des outils existants, tout en réduisant le nombre d’applications obsolètes ou difficiles à maintenir sur la durée.
Les organisations peuvent ainsi recourir au low code pour :
Dans les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et les grands groupes confrontés à des SI fragmentés ou à des retards technologiques, le low code devient un accélérateur de transformation digitale. Cette approche peut être utilisée pour développer progressivement certaines fonctionnalités, afin d’instaurer une logique de modernisation progressive, pilotée conjointement par la DSI et les départements métiers.
Le low code s’adresse à une grande diversité de profils :
Dans tous les cas, une compréhension de la logique conditionnelle, des structures de données simples et du fonctionnement des API reste précieuse, même si les plateformes cachent la complexité du codage. S’il n’est pas nécessaire de maîtriser la programmation pour utiliser les outils low code, rigueur, curiosité et logique sont indispensables pour se former.
L’offre de formation en low code s’est fortement développée ces dernières années, portée par les éditeurs eux-mêmes, mais aussi par des organismes spécialisés. On distingue ainsi trois formats :
Non, le low code ne remplace pas les développeurs : il complète leur expertise. Les plateformes low code permettent d’automatiser des tâches simples ou de développer rapidement des applications, mais elles atteignent leurs limites dès que le projet devient complexe, sur mesure ou critique. Les développeurs restent indispensables pour écrire du code personnalisé, assurer la sécurité, optimiser les performances ou intégrer des systèmes avancés.
Parmi les plateformes les plus reconnues, on retrouve Microsoft Power Apps, Mendix, OutSystems, Appian, Zoho Creator ou encore Retool. Le choix de l’outil approprié dépend des besoins, du budget, de l’écosystème existant et du niveau technique de l’utilisateur. Certains systèmes proposent des versions gratuites pour se former et réaliser des tests avant un déploiement à grande échelle.
Oui, de plus en plus d’indépendants dans les métiers de la programmation se spécialisent dans le développement low code. Ces experts peuvent intervenir lors d’une mission freelance pour créer rapidement une application métier ou un prototype fonctionnel. Inscrits sur une plateforme freelance les mettant en relation avec des entreprises, ils maîtrisent les plateformes low code tout en bénéficiant d’une culture technique qui leur permet de gérer des cas complexes.