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Low code : tout savoir sur cette nouvelle approche

Publié le 16/07/2025
Low code : tout savoir sur cette nouvelle approche

En 2025, 70 % des nouvelles applications développées par les entreprises utilisent des technologies low code selon Gartner, contre seulement 25 % en 2020. Longtemps réservée aux développeurs expérimentés, la conception d’outils numériques s’ouvre aujourd’hui à un public plus large grâce à l’émergence de cette pratique.

Le low code désigne des plateformes de développement qui permettent de créer des logiciels, des applications et des automatisations en écrivant peu, voire pas, de code. Portée par les besoins croissants de rapidité, d’agilité et de réduction des coûts, cette approche connaît une croissance fulgurante. En entreprise, ces solutions séduisent autant les équipes métiers que les DSI (Directions des Systèmes d’Information), qui y voient un levier pour accélérer la livraison des projets sans surcharger leurs équipes techniques.

Qu’est-ce que le low code ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Pour quels types de projets y avoir recours ? Comment s’y former efficacement ? Freelance-Informatique vous présente ce nouveau paradigme du développement logiciel.

Qu’est-ce que le low code ?

Low code : la définition

Le low code désigne une approche du développement logiciel qui permet de créer des applications avec un minimum de code rédigé manuellement. Au lieu de tout programmer ligne par ligne, les métiers du développement s’appuient sur une interface graphique offrant des composants préconfigurés : blocs logiques, connecteurs, modèles d’interfaces, intégrations API (Application Programming Interface), etc.

Les plateformes low code proposent généralement :

  • Un éditeur visuel intégrant un système de glisser-déposer, aussi appelé drag-and-drop ;
  • Des modèles d’applications réutilisables ;
  • Des connecteurs prêts à l’emploi vers des bases de données, des ERP (Enterprise Resource Planning), des CRM (Customer Relationship Management) ou des outils SaaS (Software as a Service) ;
  • La possibilité d’ajouter du code personnalisé lorsque cela est nécessaire, en langage front-end ou back-end comme JavaScript, TypeScript ou Python.

Ces outils permettent de prototyper rapidement un produit, d’automatiser des processus ou de déployer des applications web ou mobiles fonctionnelles en un temps record. On les retrouve notamment chez Microsoft avec Power Apps, Mendix, OutSystems, Appian ou dans le cadre de solutions open source comme Budibase.

Ce secteur est en plein essor : selon MarketsandMarkets, le marché mondial du low code est évalué à 45,5 milliards de dollars en 2025, soit une augmentation de 28 % depuis 2020. En entreprise, cette approche devient un levier stratégique de transformation numérique, valorisant l’implication des métiers dans la conception d’outils sur mesure, développés à grande vitesse.

Low code et no code : quelle est la différence ?

Si les termes low code et no code sont souvent confondus, ils recouvrent des réalités différentes :

  • Le low code s’adresse en priorité à des profils techniques ou hybrides. Il réduit considérablement la quantité de code à écrire, mais n’exclut pas l’intervention d’un développeur pour des parties spécifiques, par exemple pour la conception d’une logique métier avancée, l’intégration d’une API personnalisée ou la gestion des erreurs ;
  • Le no code cible en revanche les utilisateurs métiers n’ayant aucune compétence en développement. Il repose sur des interfaces entièrement visuelles, sans aucune ligne de code, et permet de créer des outils simples tels que des formulaires, des tableaux de bord ou des processus automatisés. Des plateformes comme Airtable, Glide, Bubble ou Zapier illustrent cette logique.

Le no code est donc idéal pour des besoins simples et sans dépendances complexes. Le low code prend quant à lui le relais dès qu’un minimum de logique ou d’intégration technique est nécessaire. Ces deux approches complémentaires s’inscrivent dans une tendance plus large : la démocratisation du développement, qui ouvre la voie à une meilleure collaboration entre métiers et IT.

Low code : les avantages et les inconvénients

Quels sont les atouts du low code ?

Le succès croissant du low code s’explique par une combinaison d’avantages stratégiques, aussi bien techniques qu’économiques. Voici ses principaux atouts :

  • L’accélération de la phase de développement : le low code réduit drastiquement les délais de mise en production. Grâce aux composants prêts à l’emploi, à l’interface graphique et à l’automatisation des tâches répétitives, certains projets peuvent être développés jusqu’à 10 fois plus rapidement qu’avec une méthode traditionnelle, selon Forrester ;
  • La réduction du backlog IT : ce terme désigne l’ensemble des demandes, des projets ou des tâches en attente de traitement par une équipe informatique. Le low code permet de déléguer une partie des développements aux profils métiers ou aux équipes transverses, soulageant ainsi les équipes techniques saturées de demandes, sans sacrifier la qualité ;
  • La diminution des coûts : avec moins de temps passé à coder, moins de ressources mobilisées et une meilleure réutilisabilité des composants, le low code réduit les coûts de développement et de maintenance. Certaines plateformes donnent lieu à une réduction des dépenses liées aux licences et à l’hébergement grâce à des architectures cloud mutualisées ;
  • L’accessibilité pour les non-développeurs : le low code démocratise la création d’outils numériques en simplifiant la stack technique. Les utilisateurs métiers, proches du terrain et des besoins réels de l’entreprise, peuvent participer activement à la conception de leurs propres solutions, en collaboration avec le département IT ;
  • L’intégration facilitée : la plupart des plateformes low code proposent des connecteurs natifs vers des services tiers, qui offrent la possibilité de construire rapidement des applications connectées sans passer par des développements spécifiques ;
  • La polyvalence : certaines solutions permettent de créer aussi bien des applications web que des applications mobiles sur un seul et même environnement de développement. Cette versatilité est particulièrement utile pour le prototypage ou le déploiement rapide d’un MVP (Minimum Viable Product), c’est-à-dire la version fonctionnelle et élémentaire d’un produit.

Quelles sont les limites du low code ?

Si le low code séduit de plus en plus d’acteurs du numérique, il n’est pas exempt de contraintes. Ces inconvénients doivent être maîtrisés pour éviter les dérives, les frustrations ou les blocages en phase de production :

  • Une complexité limitée : le low code est très performant pour les applications simples ou moyennement complexes. En revanche, dès que le projet requiert une logique métier spécifique, des performances optimisées ou des règles de sécurité avancées, le recours à un développement sur mesure reste incontournable ;
  • Le risque d’enfermement technologiqueou vendor lock-in : de nombreuses plateformes low code sont propriétaires et non open source. L’export du code source généré est alors partiel, illisible ou inexploitable sans l’outil d’origine, ce qui pose problème en cas de changement de prestataire, de migration ou de disparition de la solution ;
  • La dépendance à la plateforme : pour les mêmes raisons, la stabilité, la sécurité et l’évolutivité de l’application dépendent en grande partie de la qualité de la plateforme low code sélectionnée. Un mauvais choix ou une plateforme peu mature peut nuire à la pérennité de l’application ;
  • Un contrôle moindre sur la structure du code : avec les outils low code, le développeur ne maîtrise pas toujours la manière dont le code est généré, ce qui complique le débogage, l’optimisation des performances ou la maintenance sur le long terme ;
  • Le besoin de compétences techniques : contrairement au no code, le low code n’exclut pas les connaissances en développement. Comprendre les API, la logique conditionnelle, les bases de données et la structure des informations reste indispensable pour produire une application fiable et évolutive, ce qui n’est pas à la portée de tous.

Dans quels cas utiliser le low code ?

L’automatisation de processus internes

De nombreuses entreprises utilisent encore des processus manuels, répétitifs et chronophages pour des tâches comme la validation de congés, le suivi des demandes de clients, l’approbation de documents ou la gestion des stocks. Ces missions peuvent rapidement devenir sources d’erreurs et de perte de temps.

Les plateformes low code offrent la possibilité de modéliser ces tâches sous forme de flux automatisés ou workflows, en y intégrant des règles métiers, des notifications ou des validations conditionnelles. Le résultat ? Un gain de temps, une fiabilisation des processus et une meilleure traçabilité du travail effectué.

Le développement d’outils métiers personnalisés

Chaque entreprise a ses spécificités et nécessite la mise en place de solutions métiers spécifiques. Le low code constitue une alternative rapide et souple à la programmation sur mesure pour construire des applications alignées avec les usages internes et les besoins des différents départements.

Avec le low code, il est possible de construire :

  • Un tableau de bord de suivi des candidatures à destination du service RH (Ressources Humaines) ;
  • Un outil de qualification des prospects connecté au CRM pour les commerciaux ;
  • Une application mobile permettant de signaler les incidents rencontrés chez chaque client aux équipes intervenant sur le terrain.

Ces solutions sont conçues en collaboration avec les équipes métiers, pour décupler leur pertinence et leur rapidité d’adoption après leur livraison.

La création rapide de prototypes ou d’applications

Lors des phases d’innovation, d’expérimentation ou de design thinking, il est souvent nécessaire de prototyper rapidement une idée pour la tester avant un éventuel développement à grande échelle. Le low code excelle dans ce contexte : il permet de valider une proposition de valeur, une interface utilisateur ou une logique métier à l’aide d’une application fonctionnelle, et non d’une simple maquette statique.

Un développeur peut ainsi créer un MVP pour une start-up en quelques jours, afin de présenter une version testable à des investisseurs ou à un échantillon d'utilisateurs. Le low code favorise donc une approche itérative de la programmation, centrée sur l’usage réel.

L’intégration dans une stratégie de transformation numérique

Face à l’inévitable transformation numérique des entreprises, le low code est un atout stratégique pour les DSI. Il facilite la numérisation rapide des processus métiers et l’interconnexion des outils existants, tout en réduisant le nombre d’applications obsolètes ou difficiles à maintenir sur la durée.

Les organisations peuvent ainsi recourir au low code pour :

  • Remplacer des fichiers Excel complexes par des applications dynamiques ;
  • Connecter des outils hétérogènes au SI (Système d’Information), tels que les CRM, les ERP, les API tierces ou les bases de données ;
  • Structurer des flux de travail entre plusieurs services.

Dans les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et les grands groupes confrontés à des SI fragmentés ou à des retards technologiques, le low code devient un accélérateur de transformation digitale. Cette approche peut être utilisée pour développer progressivement certaines fonctionnalités, afin d’instaurer une logique de modernisation progressive, pilotée conjointement par la DSI et les départements métiers.

Comment se former au low code ?

Qui peut se former au low code ?

Le low code s’adresse à une grande diversité de profils :

  • Des développeurs souhaitant accélérer certains projets ou travailler sur des MVP ;
  • Des chefs de projet ou des Product Owners qui désirent collaborer plus efficacement avec les équipes techniques ;
  • Des utilisateurs métiers, appartenant aux départements RH, logistique, marketing ou finance, ayant pour objectif de créer ou de personnaliser leurs outils.

Dans tous les cas, une compréhension de la logique conditionnelle, des structures de données simples et du fonctionnement des API reste précieuse, même si les plateformes cachent la complexité du codage. S’il n’est pas nécessaire de maîtriser la programmation pour utiliser les outils low code, rigueur, curiosité et logique sont indispensables pour se former.

Quelle formation en low code suivre ?

L’offre de formation en low code s’est fortement développée ces dernières années, portée par les éditeurs eux-mêmes, mais aussi par des organismes spécialisés. On distingue ainsi trois formats :

  • Les formations gratuites proposées par les plateformes low code : Microsoft Learn, Mendix Academy, OutSystems Training, Appian Academy ou Retool University mettent à disposition des tutoriels et des cursus interactifs ;
  • Les cours en ligne sur des plateformes généralistes : OpenClassrooms, Udemy et Coursera proposent une offre gratuite et payante pour se former aux outils low code ;
  • Les bootcamps : pour les profils techniques ou les professionnels souhaitant se reconvertir, certains organismes ont créé des formations intensives qui mènent à l’obtention d’un titre reconnu par l’État.

FAQ sur le low code

Le low code remplace-t-il les développeurs ?

Non, le low code ne remplace pas les développeurs : il complète leur expertise. Les plateformes low code permettent d’automatiser des tâches simples ou de développer rapidement des applications, mais elles atteignent leurs limites dès que le projet devient complexe, sur mesure ou critique. Les développeurs restent indispensables pour écrire du code personnalisé, assurer la sécurité, optimiser les performances ou intégrer des systèmes avancés.

Quelles sont les meilleures plateformes low code ?

Parmi les plateformes les plus reconnues, on retrouve Microsoft Power Apps, Mendix, OutSystems, Appian, Zoho Creator ou encore Retool. Le choix de l’outil approprié dépend des besoins, du budget, de l’écosystème existant et du niveau technique de l’utilisateur. Certains systèmes proposent des versions gratuites pour se former et réaliser des tests avant un déploiement à grande échelle.

Existe-t-il des freelances en low code ?

Oui, de plus en plus d’indépendants dans les métiers de la programmation se spécialisent dans le développement low code. Ces experts peuvent intervenir lors d’une mission freelance pour créer rapidement une application métier ou un prototype fonctionnel. Inscrits sur une plateforme freelance les mettant en relation avec des entreprises, ils maîtrisent les plateformes low code tout en bénéficiant d’une culture technique qui leur permet de gérer des cas complexes.

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