L’année 2023 a été marquée par une augmentation significative des rémunérations des cadres, avec une hausse moyenne estimée à +4,1 %. Néanmoins, cette revalorisation salariale n’a pas été uniforme pour tous, ce qui a engendré d’importantes disparités entre les différents métiers. Par ailleurs, il est essentiel de comprendre l’impact de ces évolutions salariales sur la rétention des talents au sein des entreprises.
BTP : l’augmentation de salaire au détriment de la rentabilité ?
Le baromètre Expectra des salaires des cadres révèle des disparités sectorielles notables. Par exemple, le secteur du BTP et de la construction a connu une croissance salariale de seulement +2,6 % malgré des projets importants comme Paris 2024.
Les entreprises de ce secteur se trouvent confrontées à un dilemme, entre l’augmentation des salaires et la préservation de la rentabilité. Cependant, certaines catégories de cadres, notamment les ingénieurs du BTP, ont vu leurs rémunérations croître de manière significative, atteignant une hausse de +6 %.
Nette progression pour le secteur de l’informatique et des communications
Le secteur de l’informatique et des télécommunications se distingue avec une croissance salariale de +4,4 % en 2023 , reflétant une progression impressionnante de +14 % sur cinq ans. Cette performance est due à la forte demande des entreprises, en particulier dans des domaines comme la transformation numérique, la cybersécurité et la sobriété numérique.
Le secteur de l’informatique occupe également la première place du classement des métiers les plus prometteurs en 2023, aux côtés des professions comptables et financières, qui ont revu leurs grilles salariales en réponse à la digitalisation. Le salaire médian des cadres a ainsi progressé de +14,8 % sur cinq ans, atteignant 50 690 euros en 2023.
L’augmentation de salaire est-elle nécessairement une source suffisante de motivation ?
Cette évolution pousse de nombreux cadres à envisager d’autres opportunités, en raison de la frustration au travail, notamment liée à la surcharge de travail (68 %) et au manque de reconnaissance (54 %).
Pour échapper à la pénibilité et à la monotonie d’un emploi en entreprise, de plus en plus de cadres se laissent séduire par le freelancing et se consacrent à des missions freelance .
