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TJM freelance : comment calculer son taux journalier ?

Publié le 04/06/2024
TJM freelance : comment calculer son taux journalier ?

Le calcul du TJM ou taux journalier moyen est un élément crucial pour la carrière d’un freelance. Qu’il soit consultant en cybersécurité, chef de projet ou data analyst, etc. Ce tarif doit lui permettre de vivre convenablement et de gérer ses potentielles périodes d’inactivité, mais aussi de paraître suffisamment compétitif aux yeux de ses clients. Un équilibre subtil doit donc être trouvé entre rentabilité et attractivité par chaque indépendant.

Pourquoi choisir de facturer au TJM en tant que freelance ? Quels sont les critères de calcul et comment le fixer sans se tromper ? Freelance Informatique vous accompagne pour définir un tarif journalier pérenne pour votre activité, tout en restant à l’écoute du marché.

À retenir sur le TJM freelance

 

  • TJM signifie taux journalier moyen ou tarif journalier moyen. Il désigne la rémunération moyenne obtenue pour une journée de travail, généralement exprimée hors taxes ;
  • Il doit être soigneusement calculé pour parvenir à l’équilibre entre rentabilité et attractivité pour le prestataire ;
  • Il s’agit d’un mode de facturation intéressant pour le freelance, car il prend en compte le temps réel passé sur le projet et s’adapte facilement aux fluctuations du marché ;
  • De nombreux critères doivent être pris en compte pour fixer son TJM : marché, profil du freelance, nature et durée de la prestation, statut juridique et dépenses professionnelles, type de client ;
  • Il est calculé à partir de la rémunération nette mensuelle souhaitée, du nombre de jours travaillés et des charges à déduire.

TJM freelance : de quoi parle-t-on ?

Le TJM désigne le taux journalier moyen ou tarif journalier moyen. Il s’agit du mode de facturation le plus adopté par les indépendants. Il détermine la rémunération moyenne obtenue pour une journée de travail par un freelance, exprimée Hors Taxes (HT).

Il est à différencier du THM, le Taux Horaire Moyen, qui comme son nom l'indique, désigne la somme facturée pour une heure de travail.

Généralement, le TJM est exprimé HT car il s’adresse à une entreprise qui peut déduire la TVA. Cependant, si le prestataire s’adresse à un particulier, il exprime son TJM Toutes Taxes Comprises (TTC), car ce dernier n’a pas la possibilité de déduire la TVA.

On parle de taux ou de tarif moyen étant donné que la somme reste une moyenne et peut évoluer en fonction des conditions de travail (contrat sur le long terme, déplacement nécessaire, travail le week-end ou les jours fériés, etc.).

Avant de continuer, il est essentiel de garder à l’esprit que le TJM d’un freelance ne constitue pas son salaire, mais son chiffre d’affaires pour une journée. Il comprend ainsi les charges qu’il devra payer sur sa rémunération (URSSAF, impôts) et doit également compenser les éventuelles périodes d’inactivité (vacances, délais entre deux contrats). En effet, le travailleur indépendant ne bénéficie pas des avantages d’un salarié tels que les congés payés, les cotisations pour la retraite, les arrêts maladie, les primes, le remboursement des frais de transport ou les heures supplémentaires.

De plus, un freelance ne peut pas consacrer l’intégralité de son temps à fournir du travail pour ses clients. Il doit en effet avoir une démarche de prospection pour trouver de nouveaux contrats, mais aussi entretenir la relation avec sa clientèle, faire sa comptabilité et éventuellement communiquer sur son travail et en faire la publicité.

Les avantages du TJM pour les freelances

Le TJM est un type de facturation intéressant pour les freelances, et ce pour les raisons suivantes :

  • Prise en compte du temps passé sur le projet : le TJM protège le freelance en lui permettant de facturer plus s’il a rencontré des difficultés imprévues, qui ont retardé la livraison ;
  • Transparence et clarté pour le client : ce mode de tarification élimine toute ambiguïté pour le client et lui permet de comprendre exactement ce qu'il paie pour chaque journée de travail du prestataire ;
  • Facilité de gestion : l’indépendant peut planifier facilement ses revenus sur le long terme en comptant le nombre de jours travaillés, et réduit sa charge administrative en émettant des factures simplifiées, basées sur le nombre de jours passés sur le projet ;
  • Adaptation aux fluctuations du marché : en fonction des tendances économiques, le freelance peut faire évoluer rapidement son tarif pour s’adapter à l’offre et à la demande, et ainsi gérer ses revenus plus facilement ;
  • Motivation à la productivité : facturer au TJM incite les indépendants à être plus productifs dans leur travail. En sachant qu'ils sont payés pour chaque jour travaillé, ils ont tendance à accroître leur temps et leurs efforts pour obtenir des résultats optimaux, ce qui entraîne une plus grande satisfaction du client et une fidélisation de la clientèle.

Ces avantages en font un choix attrayant pour de nombreux travailleurs indépendants qui souhaitent optimiser leur pratique professionnelle et leur rentabilité.

Les autres modes de facturation existants

Le TJM n’est pas le seul mode de facturation à disposition des indépendants. D’autres possibilités existent :

  • La facturation au forfait : un tarif est alors proposé au client pour la réalisation de l’ensemble d’une prestation, comme la création d’un site web ou l’optimisation SEO d’une page internet. Une limite majeure peut être notée : si plus de temps que prévu est passé sur la prestation, son tarif restera le même ;
  • La facturation au package : on facture dans ce cas un “pack” de prestations, par exemple la rédaction de 3 articles de blog, qui sera facturé chaque mois. Là également, le temps passé n’est pas directement facturé ;
  • Selon les secteurs, d’autres types de tarifications peuvent être proposés, comme un tarif à la photo pour un photographe, ou un tarif au mot pour un rédacteur. Généralement plus précaires, car imposés par le client, ces modes de facturation ne prennent pas en compte le niveau et l’expertise de l’indépendant.

Les critères pour calculer son TJM

Plusieurs conditions peuvent influencer le choix du TJM d’un freelance, qui concernent autant la prestation en elle-même que son profil professionnel.

Le tarif moyen sur le marché

L’un des premiers indicateurs du TJM reste le marché de l’activité du freelance. Il s’agit en effet de s’insérer dans la réalité du marché tout en restant compétitif et en valorisant son expertise. Un équilibre difficile à atteindre, mais qui est crucial pour la crédibilité et le positionnement du travailleur indépendant, qui ne doit pas faire fuir son client, mais ne pas pour autant dévaluer son travail.

Pour effectuer une analyse du marché, les réseaux professionnels, comme LinkedIn ou Viadeo, et les plateformes de freelance peuvent être très utiles. Elles permettent d’évaluer le TJM des freelances d’un secteur en particulier, en fonction de leur niveau d’expertise.

Le type de prestation de services a un fort impact sur le TJM : certaines compétences sont facturées assez cher, même pour les débutants, comme le développement web, et d’autres sont plus précaires, comme la rédaction web ou le community management. Bien évidemment, plus la compétence est rare et donc recherchée, plus le TJM du marché sera élevé.

La situation géographique est également à prendre en compte : un indépendant ne facturera généralement pas la même somme à Paris qu’à Toulouse, étant donné que le coût de la vie n’est pas le même dans ces deux villes.

Le profil du freelance : formation et expérience

Le profil du freelance est évidemment central dans le choix du TJM. Suite à une étude du marché, le tarif doit être fixé en fonction du niveau d’expérience du travailleur indépendant. Il peut ainsi valoriser ses années d’expérience, à son compte ou bien en tant que salarié, pour augmenter son tarif et proposer des prestations premium à son client. Attention cependant à ne pas fixer un taux trop bas en début d’activité : il sera alors plus difficile de le faire évoluer !

Le TJM peut donc évoluer dans le temps, au fur et à mesure des expériences accumulées et des références clients. Le cursus du prestataire a aussi un fort impact sur son tarif : s’il justifie de nombreuses années d’études, ou s'il investit dans une formation supplémentaire pour se perfectionner et gagner en compétences, cela doit avoir pour conséquence une augmentation de son TJM.

La nature de la prestation proposée en freelance

Le type de mission proposé est un critère crucial dans le choix du TJM freelance. En effet, la nature de la tâche va considérablement faire varier son tarif : s’il s’agit d’une expertise recherchée par exemple, ou d’un ouvrage pénible ou difficile qui demande un haut niveau d’investissement ou de pratique, le prix proposé pourra considérablement augmenter.

Le TJM peut par ailleurs varier d’une mission à l’autre et s’adapter à la difficulté de la mission : il sera ainsi plus élevé qu’en moyenne si la prestation demande un niveau d’engagement supérieur.

D’autres critères peuvent jouer sur le tarif, comme l’urgence de la mission, ses enjeux, le retour sur investissement qui sera apporté au client ou encore les frais annexes (déplacements, repas, achats, etc.).

La durée de la mission

Plusieurs types de missions sont réalisables par un professionnel indépendant : des missions ponctuelles et courtes, pour lesquelles il lui faudra recourir fréquemment à la prospection pour trouver de nouveaux clients, ou des missions récurrentes, qui durent plusieurs mois voire années.

Les missions longues sont à l’avantage du freelance : elles lui permettent d’avoir un filet de sécurité avec un revenu périodique fixe, et lui évitent d’avoir besoin de recourir au démarchage. Il peut alors baisser son TJM en faveur du client, en échange du revenu régulier qu’il lui apporte. À l’inverse, une mission très courte pourra voir son tarif journalier augmenter.

Le statut juridique de l’entreprise

Le terme freelance désigne un professionnel indépendant et qui n’a pas de contrat de longue durée avec un employeur. Cependant, il n’indique pas un statut juridique en particulier : il peut s’agir d’une micro-entreprise, d’une société ou encore d’un salarié d’une entreprise de portage salarial.l

Bien évidemment, les charges sociales ne sont pas les mêmes selon le statut choisi par l’entrepreneur :

  • En micro-entreprise, les charges s’élèvent à environ 30 % du chiffre d’affaires. Y sont ajoutés la CET (Contribution Économique Territoriale) et l’impôt sur le revenu. Les charges d’activité ne peuvent cependant pas être déduites ;
  • En société, les charges représentent environ 50 % du chiffre d’affaires ;
  • En portage salarial, le calcul est encore différent. Il s’agit d’un statut permettant à un travailleur indépendant de réaliser des missions pour des clients tout en bénéficiant du statut de salarié, avec une entreprise de portage salarial qui gère l'administratif, la facturation et les charges sociales.

Des dispositifs existent pour bénéficier d’un abattement des charges lors du lancement d’une activité, tels que l’ACRE(Aide à la création ou à la reprise d'une entreprise).

Les dépenses professionnelles à déduire

Lors du calcul du TJM, il convient de prendre en compte les dépenses professionnelles du prestataire pour son activité. Il peut notamment s’agir :

  • Des divers abonnements contractés (fournisseur d’accès internet, téléphone professionnel, logiciels) ;
  • De la location d’un espace de travail (bureau, coworking) ;
  • De l’achat de matériel informatique ;
  • Des éventuels frais de déplacement ou de logement ;
  • De la mutuelle ;
  • De l’assurance professionnelle.

Ces coûts sont pris en compte dans le calcul du TJM, qui doit non seulement couvrir les charges, mais aussi apporter un revenu suffisant au prestataire.

Le type de client

Le TJM peut également varier en fonction du client pour lequel la prestation est effectuée. En effet, les budgets varient fortement s’il s’agit d’un grand groupe ou d’un commerçant local. Le freelance peut donc adapter son offre, dans une mesure raisonnable, aux moyens du client, à ses besoins et à ses problématiques.

Le calcul du TJM

Maintenant que nous avons détaillé les différents critères à prendre en compte pour définir le TJM, nous pouvons passer à la méthode de calcul en elle-même.

Un bon moyen de fixer son TJM est de partir du salaire net annuel que l’on souhaite obtenir, par exemple de la rémunération ultérieure pour un poste salarié dans le même secteur d’activité.

L’autre information à prendre en compte est le nombre de jours travaillés et donc facturés par an. En effet, un freelance ne peut pas travailler tous les jours. Il doit retirer du total de journées travaillées les week-ends et les congés. Il passe également du temps à prospecter, communiquer autour de son activité et réaliser des tâches administratives : il ne peut donc pas dédier l’intégralité de son temps à son activité.

En partant d’une base de 5 jours travaillés par semaine et de 5 semaines de congés payés, on obtient 225 jours par an. On estime cependant qu’un indépendant travaille environ 120 jours par an sur son activité première.

En se basant sur ces données, on peut effectuer le calcul suivant :

TJM = (salaire net annuel - charges - impôt sur le revenu) / nombre de jours facturés

Il faut garder en mémoire que le TJM affiché est un indicateur qui sert de base à une négociation avec le client. Une marge de négociation entre le TJM souhaité et le TJM minimum à facturer doit être calculée. Généralement, la marge de négociation est de 20 à 25 %, si la mission est de longue durée par exemple.

Pour simplifier votre calcul, il existe des outils en ligne pour définir votre TJM tels que Mon Salaire en Net ou Etineo. Ces outils vous invitent à indiquer le salaire net mensuel souhaité et différents paramètres (frais de fonctionnement, taux d’imposition, montant de charges sociales, jours non travaillés) pour calculer le taux journalier moyen.

TJM freelance : comment l’augmenter ?

Le TJM d’un indépendant peut être amené à évoluer au fur et à mesure de sa carrière et des fluctuations du marché. Mais comment faire accepter une majoration du tarif journalier à ses clients ?

Plusieurs leviers peuvent être activés pour négocier une augmentation du TJM en freelance :

  • Augmentation des compétences grâce à une formation supplémentaire ;
  • Ancienneté et expertise ;
  • Portefeuille client fourni et clientèle réputée dans son secteur ;
  • Spécialisation pour une niche ou dans un domaine particulier ;
  • Fort ROI (Return On Investment) pour l’entreprise grâce à vos prestations ;
  • Demande urgente ou très spécifique de la part du client ;
  • Soin apporté à l’accompagnement et aux livrables (proposition commerciale, comptes rendus réguliers, rapports de performance, ressources additionnelles).

Les TJM par secteurs d’activité

À titre d’exemple, voici les TJM de freelances que vous pourrez retrouver sur Freelance Informatique :

  • Data scientist : 650 € ;
  • Développeur freelance : 560 € ;
  • Consultant en informatique : 550 € ;
  • Chef de projet informatique : 570 € ;
  • Chef de projet MOA : 650 € ;
  • Data engineer : 530 € ;
  • Administrateur cybersécurité : 650 € ;
  • Et bien d’autres !
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