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La France intègre la course à l’IA avec Bloom

Publié le 10/05/2023
La France intègre la course à l’IA avec Bloom

Avec la mise au point de Bloom, la France défie la Chine et les Etats Unis. Cette IA open source a été le résultat de la contribution de plusieurs sociétés de l’Hexagone. Une professeure et chercheuse en IA explique les points forts de l’IA française au cours d’un interview. Elle parle de la transparence et des valeurs éthiques de Bloom.

Au cours d’une interview, une professeure d’intelligence artificielle de Sorbonne s’exprime sur la situation actuelle de la France dans la course à l’IA. Forte de son expérience dans le secteur, elle explique les avantages du pays face à ses concurrents. La France doit surtout rivaliser contre les géants de la Tech chinoises et américaines. Outre son occupation de professeure, Laurence Devillers est également auteure de l’essai « Les robots émotionnels » et chercheuse au CNRS.

En seulement deux mois à la suite de sa mise en ligne, ChatGPT, l’IA d’OpenAI connaît une notoriété record. Performant et facile à utiliser, ChatGPT redéfinit même de nouvelles missions freelance.

La France face aux USA et la Chine

En 2021, la startup Hugging Face avait déjà mis au point l’outil concurrent de ChatGPT. Projet Open source, Bloom a réuni plusieurs sociétés françaises pour son perfectionnement. Il s’agit notamment d’Orange, Thalès et Airbus. Des acteurs comme le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le CNRS et un millier de chercheurs y ont aussi participé.

Ces entités ont créé Bloom, une IA capable de comprendre et d’échanger en 46 langues différentes. Ses performances sont basées sur une technologie similaire à celle utilisée par ChatGPT. Elle fonctionne grâce au supercalculateur d’Europe, Jean-Zay.

Selon Laurence Devillers, Bloom se différencie des autres outils d’IA internationaux de par sa transparence. L’intelligence artificielle doit être vue comme un phénomène de société et un outil, et non un produit à vendre. L’experte dénonce les GAFAM et les entreprises chinoises qui cachent les fonctionnalités de leurs IA.

Les attentes sur les IA

Selon la professeure d’intelligence artificielle, l’éthique est un sujet minimisé lors du développement des IA. La discrimination effectuée par un outil générateur de texte des GAFAM est apparente. Elle dénonce un favoritisme culturel des agents conversationnels en fonction de leurs origines. La base de données de ces derniers est optimisée sur le langage du pays et les traditions de celui-ci. Elle prévient également les chercheurs européens de ce risque afin que Bloom garde un des valeurs morales.

Afin d’éviter que Bloom présente les mêmes failles, Laurence Devillers suggère la mise en place de limites. Celles-ci ont pour but d’éviter l’utilisation abusive des données personnelles en se basant sur le RGPD. Les industriels seraient tenus d’informer les utilisateurs sur les finalités de leurs IA. D’ailleurs, une loi relative à cette obligation sera promulguée en 2025, titrée le « AI act ».

En résumé, le système doit être disponible pour un audit si son code est inaccessible. Le Comité européen de normalisation en électronique et en électrotechnique travaille, par ailleurs, sur la mise en conformité de cette prescription.

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