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150 influenceurs français demandent aux autorités de réguler leurs pratiques publicitaires

Publié le 20/04/2023
150 influenceurs français demandent aux autorités de réguler leurs pratiques publicitaires

Deux appels ont récemment été lancés en France par des personnalités influentes et des créateurs de contenus. Ils demandent aux députés de soumettre une loi en vue d’une réglementation équilibrée et pragmatique de leurs activités. Les influenceurs soulignent dans leur demande l’importance de trouver le juste équilibre entre la liberté d’expression et la protection des consommateurs.

En France, plus de 150 000 personnes se sont fait un nom sur les réseaux sociaux. Si leurs activités relèvent de la passion pour certains influenceurs, c’est un moyen d’avoir des revenus supplémentaires pour beaucoup d’autres. Leurs activités ont par ailleurs contribué à la création de nombreux emplois, notamment dans le marketing et le management. Les influenceurs permettent à des marques, de grandes enseignes, des startups ou encore des entrepreneurs en mission freelance de gagner en visibilité. Mais ce domaine est parfois critiqué. Plusieurs influenceurs demandent ainsi aux députés de légiférer pour éviter que les pratiques douteuses d’une minorité d’entre eux n’impactent leurs activités.

Les dérives d’une minorité d’influenceurs

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête accablante. En janvier 2023, l’investigation a révélé surtout que certaines personnalités influentes des réseaux sociaux se sont rendues coupables de graves tromperies . Les actes de ces influenceurs, que ce soit sur Instagram, YouTube ou autres, ont des conséquences négatives pour les autres créateurs de contenus. En effet, leurs pratiques nuisent à la réputation de l’ensemble de la communauté des influenceurs.

Parmi les dérives de certains créateurs de contenus, on peut citer :

  • Les arnaques et les fraudes ;
  • Les démarches commerciales trompeuses ;
  • La mise en avant de paris sportifs risqués ;
  • Les faux produits vendus ;
  • L’administration d’injections par des personnes sans compétences médicales, etc.

Le ministère de l’Économie prépare un projet de loi transpartisan qui sera bientôt examiné au Parlement. Le texte comportera des dispositions encadrant certaines publicités de produits ou interdisant aux influenceurs de promouvoir la chirurgie esthétique.

La plupart des créateurs de contenus accusent une minorité d’entre eux d’être responsables des dérives qui sont à l’origine de la défiance d’une partie de la population et des pouvoirs publics. C’est justement pour préserver leur modèle économique que 150 influenceurs ont signé une tribune dans le Le Journal du Dimanche. Dans leur appel, ces personnalités condamnent les pratiques douteuses dont sont victimes les consommateurs. Ils précisent que :

[...] nous ne sommes certainement pas parfaits. Nous avons fait des erreurs. Mais notre priorité est et sera toujours la protection des consommateurs, de nos communautés. Nous sommes favorables à un encadrement du secteur […]

Un appel aux députés pour la protection de leur modèle économique

Les influenceurs ayant signé la tribune dans le Journal du dimanche estiment que les dérives de certains créateurs de contenus sont susceptibles de fragiliser leur modèle économique. Ils sont conscients des répercussions de ces pratiques malhonnêtes, voire illégales. En effet, une partie de la population se rend aujourd’hui compte que les fans se font parfois manipuler pour des raisons mercantiles.

Les créateurs de contenus ne sont pas les seuls à appeler les autorités françaises à encadrer les activités des influenceurs. Un groupe de personnalités influentes s’est aussi adressé aux députés pour préserver le modèle économique en France. Cet enjeu est d’autant plus primordial que la concurrence internationale est rude dans le contexte de mondialisation. Parmi les personnalités ayant signé l’appel aux parlementaires français, on peut citer :

  • Bernard Arnauld, le P.D.G. de LVMH ;
  • Jacques-Antoine Granjon, le créateur de Vente-privee.com ;
  • Xavier Niel, le fondateur de Free, etc.

De leur côté, certains influenceurs estiment qu’il est nécessaire de poser des limites claires aux contenus qui peuvent être partagés sur les réseaux sociaux. Natooo, Squeezie et d’autres créateurs soulignent que cela permettrait de mieux protéger les consommateurs, en particulier les plus jeunes, des contenus ambigus et problématiques. Dans leur appel à l’adresse des parlementaires, ils expliquent :

Votre seule boussole doit être la protection des consommateurs des dérives d'une minorité qui se croit tout permis et la préservation de nos activités et des emplois que nous créons.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a proposé plusieurs mesures visant à réguler le domaine de la création de contenus en ligne, un secteur qui, jusqu’à présent, n’a pas été soumis à des contraintes légales. Le patron de Bercy souhaite donc que les quelque 150 000 influenceurs français soient soumis aux nouvelles règles que son administration entend mettre en place. Les créateurs de contenus pourront naturellement continuer à tirer des revenus de leurs activités en ligne. Mais ils devront le faire dans le respect de la loi et des droits des consommateurs.

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