90 % des entreprises identifient des lacunes critiques dans leurs capacités de stockage et 23 % d’entre elles soulignent un manque de protection inviolable des données, selon une étude réalisée en 2024 par DataCore. À l’ère du Big Data, l’information est devenue un actif stratégique. Son stockage n’est plus un simple enjeu technique, mais une condition essentielle de performance, de conformité et de résilience pour les organisations.
La sécurisation de la donnée est en effet un sujet critique, alors qu’une entreprise française sur deux a été victime d’une cyberattaque en 2024, selon les chiffres du CESIN (Club des Experts de la Sécurité de l'Information et du Numérique). L’adoption ducyberstockage, qui intègre les mesures de sécurité directement dans les outils de sauvegarde, est en forte hausse pour lutter contre les cybermenaces et répondre aux exigences réglementaires.
Quelles sont les solutions de stockage des données à disposition des entreprises ? Quelle option choisir pour allier sécurité, rapidité et flexibilité ? Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ? Freelance-Informatique vous guide !
Le stockage des données désigne l’ensemble des technologies, des supports et des méthodes permettant de sauvegarder des informations numériques de manière fiable, accessible et sécurisée, qu’il s’agisse de fichiers bureautiques, de bases de données, de logs ou fichiers journaux, d’images, de vidéos ou de données issues de capteurs connectés IoT (Internet of Things).
Le stockage des données a pour but de :
Le stockage est donc un maillon fondamental de toute architecture informatique ou data. Il conditionne la performance des applications, la qualité des recommandations émises par les analystes de données, ainsi que la réactivité et la pertinence de la prise de décision.
Dans l’écosystème Big Data, l’information récoltée est issue de sources très diverses : sites web, réseaux sociaux, API (Application Programming Interfaces), logiciels SaaS (Software as a Service), objets connectés, etc.
Les systèmes de stockage doivent ainsi s’adapter à la diversité des formats de données, alors que plusieurs types de data cohabitent au sein des mêmes environnements :
Le volume d’informations générées chaque jour explose : selon l’étude Data Age 2025 publiée par IDC, la quantité mondiale de données stockées devrait dépasser les 175 zettaoctets en 2025.
Le stockage doit ainsi faire face à plusieurs défis majeurs :
Pour optimiser l’efficacité des systèmes de stockage, une approche smart data doit également être adoptée. Cette stratégie propose de privilégier la fiabilité et l’exploitabilité des données à leur simple accumulation, en les triant à la source pour éviter toute lenteur ou perte financière.
En fonction des besoins de chaque organisation et du contexte métier qui l’entoure, plusieurs solutions de stockage et de sauvegarde de l’information sont disponibles : local, cloud, hybride, orienté fichier, objet ou bloc. Le Data Engineer, ou ingénieur data, sélectionne l’option la plus adaptée.
Il n’existe pas une méthode unique pour stocker les données, mais plusieurs options techniques à choisir en fonction de la capacité dé stockage attendue, de la nature de la data, des formats stockés et des besoins métiers.
Le stockage local désigne les solutions physiquement hébergées dans les locaux de l’entreprise, sans passer par le cloud. On parle alors de stockage sur site ou on-premise. Ces systèmes permettent un contrôle total sur les données, mais nécessitent des compétences internes pour la maintenance, la sécurité et les sauvegardes.
Il existe plusieurs types de stockage local, sur des disques physiques ou des serveurs en ligne :
Le stockage cloud repose sur des services hébergés par des fournisseurs comme AWS (Amazon Web Services), Google Cloud, Microsoft Azure ou OVHcloud. Les données sont stockées à distance et accessibles via Internet.
Le cloud favorise l’accessibilité des données et la collaboration à distance, tout en réduisant les risques de pertes à l’aide des dispositifs de sécurité mis en place par l'hébergeur. Grâce à des systèmes de réplication des données et de sauvegardes automatiques, la résilience du système d’information est décuplée.
Ce système de stockage permet également une certaine adaptabilité et une optimisation des coûts. Les dépenses sont en effet uniquement engendrées par les données réellement stockées.
Il existe plusieurs types de stockage cloud :
Le stockage objet est aujourd’hui la solution dominante au sein des architectures data modernes, en raison de sa grande souplesse et de son faible coût à grande échelle.
Le stockage hybride combine les infrastructures locales et cloud, permettant aux entreprises de garder le contrôle sur certaines données tout en bénéficiant des atouts du cloud.
L’avantage premier de cette démarche est la flexibilité accrue qu’elle apporte concernant la gestion des données : la data sensible reste sur site, alors que les informations moins vulnérables migrent vers le cloud. Cette approche permet également l’optimisation des coûts, en réservant le cloud aux sauvegardes ou à l’archivage de données.
En outre, le stockage hybride diminue le risque de vendor lock-in, c’est-à-dire de dépendance d’un client envers un fournisseur. Dans cette situation, l’entreprise qui utilise un service cloud est contrainte de continuer à l’utiliser, car il lui est impossible de changer de prestataire en raison d'incompatibilités technologiques ou d’obstacles réglementaires et organisationnels. Opter pour le stockage hybride permet de gagner en liberté en ne reposant pas uniquement sur un écosystème cloud.
Les bases de données sont des systèmes de stockage conçus pour organiser, rechercher, manipuler et sécuriser des données structurées ou semi-structurées. Elles sont manipulées à l’aide d’un gestionnaire de base de données, aussi appelé SGBD (Système de Gestion de Base de Données).
Il existe deux grandes familles de bases de données :
SQL vs NoSQL : quel type de base choisir ? Tout dépend des besoins spécifiques de l’entreprise, de la nature des données et des exigences techniques présentes. Là encore, des approches hybrides existent, où les bases de données relationnelles et non relationnelles cohabitent.
Afin de rendre les informations exploitables par les spécialistes de la data comme le Lead Data Scientist ou l’analyste Big Data, les Data Engineers construisent des data pipelines, chargés de collecter, de transformer et d’acheminer les données vers des espaces de stockage.
Selon les spécificités du système et des informations stockées, l’ingénieur data peut choisir parmi deux types d’architectures de stockage :
De plus en plus d’organisations adoptent une approche lakehouse, qui combine la souplesse du data lake et les performances du data warehouse, grâce à des moteurs comme Databricks Delta Lake ou Apache Iceberg.
Une stratégie de stockage des données structurée, économique et sécurisée est devenue indispensable pour les organisations, non seulement pour se tourner vers des pratiques data-driven, mais aussi pour sauvegarder leurs ressources de manière sécuritaire, tout en assurant leur conformité aux normes en vigueur.
Le choix du support de stockage dépend du volume de données, de leur fréquence d’accès et de leur criticité. La taille de l’entreprise, les exigences sectorielles et les usages métiers sont aussi à prendre en compte pour sélectionner le support de sauvegarde le plus adapté.
L’erreur fréquente est de vouloir conserver indéfiniment toutes les données, alors que les coûts de stockage augmentent avec la volumétrie. Voici quelques bonnes pratiques à adopter pour modérer les dépenses :
Qu’elles soient stockées sur un disque externe, sur un serveur ou sur le cloud, les données doivent être protégées contre les pertes, les vols et les intrusions. En 2024, la France a connu une hausse record du nombre d’attaques informatiques, touchant tous les secteurs. La prolifération des objets connectés et l’essor du cloud computing ont élargi la surface d’exposition des organisations.
Certaines mesures peuvent être prises par les équipes data pour sécuriser les données :
La multiplication des cyberattaques s’accompagne d’un durcissement de la réglementation relative à la conservation des données, pour assurer leur protection et ne pas attenter à la vie privée des utilisateurs.
Toute entreprise manipulant des données personnelles ou sensibles doit respecter des obligations légales :
Audit, traçabilité et contrôle des accès constituent ainsi des fonctionnalités clés des outils de stockage des données en 2025.
En informatique, la scalabilité désigne la capacité d’un système à s’adapter à un accroissement de la demande tout en maintenant ses fonctionnalités et ses performances. L’expansion croissante du volume de mégadonnées émises et stockées oblige les entreprises à privilégier la flexibilité pour le stockage de la data. Elles doivent ainsi :
Un data lake est un espace de stockage qui accueille des données brutes, structurées ou non, telles que des fichiers JSON, des vidéos ou des logs. Cette option est idéale pour l’analyse exploratoire des données ou le machine learning.
Un data warehouse stocke quant à lui des données structurées et nettoyées, prêtes à être interrogées par les équipes data avec des outils de Business Intelligence (BI). Il est optimisé pour la performance analytique et permet de produire des tableaux de bord ou des supports de data visualisation à destination des directions métiers.
Non, pas toujours. Le cloud offre des avantages indéniables : scalabilité, disponibilité, coûts à l’usage, services managés. Cependant, il ne s’agit pas de la solution idéale pour la gestion de données très sensibles, notamment dans le domaine de la banque, de la santé ou de la défense. Pour un volume d'informations faible et stable, une infrastructure locale ou hybride peut également être plus adaptée.
Oui, de nombreux indépendants travaillant dans le domaine de la data sont spécialisés dans la conception, l’optimisation et la sécurisation d’infrastructures de stockage. Ils interviennent en entreprise dans le cadre d’une mission freelance, notamment pour accompagner une migration vers le cloud, la mise en place de data lakes, la gestion des sauvegardes ou encore la mise en conformité au RGPD.
Pour contacter des profils d’experts répondant à leurs besoins, il est conseillé aux entreprises de se rendre sur une plateforme freelance comme Freelance-Informatique, permettant la mise en relation avec des professionnels qualifiés.