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Le WLAN : définition, fonctionnement, atouts et limites

Publié le 16/04/2025
Le WLAN : définition, fonctionnement, atouts et limites

Se connecter à Internet sans recourir à un câble physique ? C’est aujourd’hui chose courante ! Pourtant, cette pratique quotidienne des internautes est issue d’une technologie qui a révolutionné la connectivité : le WLAN (Wireless Local Area Network), notamment déployé par le biais du Wi-Fi (Wireless Fidelity).

Si l’on prend la connexion sans fil pour acquise, elle reste néanmoins en évolution constante afin de décupler ses performances en matière de stabilité, de bande passante et de sécurité. En 2024, le Wi-Fi 7, nouvelle norme au potentiel de rapidité élevé, a notamment été au centre de l’attention lors du CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas aux États-Unis.

Mais qu’est-ce qu’un WLAN et comment fonctionne-t-il ? Quels sont ses avantages et ses limites ? Freelance-Informatique vous explique tout ce qu’il faut savoir sur ce réseau sans fil, de ses applications pratiques à ses enjeux en termes de cybersécurité.

Qu’est-ce que le WLAN ?

WLAN : la définition

Le WLAN est un réseau local sans fil qui permet aux appareils y étant connectés de communiquer entre eux et d’accéder au web. Il utilise des ondes radio pour transmettre les données, remplaçant ainsi les câbles Ethernet traditionnellement utilisés dans un LAN (Local Area Network). Le LAN est un réseau informatique local qui relie entre eux des appareils situés dans un même lieu, à petite échelle : une maison, une école, un bureau ou une société.

Le WLAN est aujourd’hui l’un des procédés les plus répandus pour accéder à Internet, notamment via le Wi-Fi, qui en est l’application la plus connue. Il est utilisé aussi bien dans les entreprises que dans les habitations ou dans les espaces publics.

Le Wi-Fi est l’une des technologies utilisées pour le déploiement d’un réseau local sans fil. Ce terme désigne en réalité les normes édictées par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), nommées IEEE 802.11. Établies pour la première fois en 1997, elles définissent les caractéristiques techniques de la transmission des données sans fil, telles que la fréquence utilisée, le débit maximal et les mécanismes de sécurité.

D’autres technologies de transmission sans fil sont disponibles. Ainsi, si tous les réseaux Wi-Fi sont des WLAN, tous les WLAN ne sont pas nécessairement des réseaux Wi-Fi.

Les différents types de WLAN

Le WLAN ne se limite pas à une seule architecture de réseau informatique : plusieurs configurations existent, selon les besoins et le lieu au sein duquel le réseau local est mis en place.

Les principaux types de WLAN sont les suivants :

  • L’infrastructure WLAN : c’est le modèle le plus courant, utilisé dans les entreprises, les bureaux, les lieux publics ou les habitations. Il repose sur un ou plusieurs points d’accès Wi-Fi, connectés à un routeur ou à un serveur central, qui gère la communication entre les appareils clients, comme les ordinateurs, les smartphones ou les objets connectés ;
  • Le WLAN ad hoc ou IBSS (Independent Basic Service Set) : ce type de réseau fonctionne sans infrastructure centralisée. Les appareils se connectent directement entre eux, formant un réseau peer-to-peer (P2P) ;
  • Le Wi-Fi Direct : cette technologie permet le partage de données entre deux appareils sans passer par un point d’accès Wi-Fi. Elle ne nécessite aucun accès à Internet et donne lieu à un transfert de fichiers, au même titre que le Bluetooth. À la différence d’un WLAN ad hoc, ce n’est pas un réseau peer-to-peer, car une notion de hiérarchie est établie entre les appareils connectés, souvent limités au nombre de deux ;
  • Le WLAN maillé : ce réseau repose sur plusieurs nœuds interconnectés, qui communiquent entre eux et transmettent les données de manière dynamique. Chaque nœud est un routeur ou un commutateur qui agit comme un relais pour étendre la couverture Wi-Fi sur une zone étendue, telle qu’un campus universitaire ;
  • Le WLAN d’entreprise : déployé dans les environnements professionnels, il repose sur des équipements avancés, avec plusieurs points d’accès, un serveur d’authentification et des outils de gestion centralisée. Ce type de WLAN permet la connexion simultanée d’un grand nombre d’utilisateurs tout en garantissant le maintien de performances élevées et une gestion sécurisée.

Les cadres d’utilisation du WLAN

Les réseaux locaux sans fil sont omniprésents dans notre quotidien et s’immiscent dans de nombreux environnements :

  • Les réseaux domestiques : nos foyers regorgent d’appareils nécessitant une connexion sans fil, tels que les ordinateurs, tablettes, smartphones, télévisions, objets connectés ou assistants vocaux. Grâce aux routeurs fournis par les FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet), les particuliers peuvent profiter d’un WLAN dans le confort de leur domicile ;
  • Les réseaux d’entreprises : l’essor du flex office et les problématiques de mobilité poussent les organisations à se tourner vers des solutions sans fil pour l’accès au réseau et pour l’utilisation des équipements professionnels ;
  • Les réseaux scolaires : si l’utilisation du numérique chez les plus jeunes fait parfois encore débat, elle reste une pratique cruciale pour mettre fin à la fracture numérique. Les écoles équipent donc leurs élèves de tablettes ou d’ordinateurs destinés à l’e-learning, qui exigent une connexion sans fil ;
  • Les réseaux Wi-Fi publics : l’accès gratuit au web se démocratise dans les lieux publics, mais aussi dans les moyens de transport comme le train ou le bus. Gratuits, ces réseaux ouverts sont cependant particulièrement vulnérables aux attaques et nécessitent donc l’utilisation d’un VPN (Virtual Private Network) pour chiffrer les informations.

Certains secteurs comme l’industrie, la logistique ou la santé sont en pleine évolution technologique : l’intelligence artificielle et le machine learning y font notamment une entrée remarquée. Les objets connectés et l’automatisation constituent le futur de ces domaines clés, avec des machines connectées à Internet pour un pilotage à distance, mais aussi pour un suivi et une maintenance en temps réel. L’installation de réseaux sans fil performants et sécurisés est fondamentale pour permettre l’émergence de ces nouvelles pratiques.

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Comment fonctionne un WLAN ?

Les composants du WLAN

Un réseau local sans fil repose sur plusieurs éléments clés qui assurent la communication entre les différents appareils et la transmission des données :

  • Le point d’accès ou AP (Access Point) : c’est l’élément central du WLAN. Il permet à tous les équipements, tels que les ordinateurs, smartphones ou tablettes, de se connecter au réseau en convertissant les signaux filaires en fréquences radio ;
  • Le retour sans fil : c’est lui qui assure la connexion entre le réseau local et Internet. Il attribue des adresses IP (Internet Protocol) aux appareils connectés. Ces numéros uniques identifient chaque équipement accessible en ligne ;
  • Les cartes réseaux sans fil : souvent appelées cartes réseaux Wi-Fi, ces composants sont intégrés dans les équipements électroniques pour leur offrir la possibilité de se connecter sans avoir recours à un câble Ethernet ;
  • Le contrôleur WLC (Wireless Lan Controller) : utilisé pour les WLAN de grande envergure, cet appareil centralise l’administration et la configuration de plusieurs points d’accès. Il simplifie la gestion des réseaux importants, à travers la gestion de la bande passante et l’établissement d’un équilibre de charge entre les AP.

L’évolution des normes du WLAN

Depuis sa création, le WLAN a connu de nombreuses évolutions. Accroissement de la bande passante, nombreuses connexions simultanées, meilleure efficacité énergétique, réduction de la latence : les progrès effectués au fil des années ont permis l’essor de la connexion sans fil.

Cette évolution est formalisée par les normes IEEE 802.11, s’étant dotées progressivement de plusieurs amendements :

  • En 1999, le Wi-Fi 1 établit le premier standard grand public ;
  • La même année, le Wi-Fi 2 améliore la portée et la stabilité de la connexion ;
  • En 2003, le Wi-Fi 3 offre un débit plus élevé ;
  • En 2009, le Wi-Fi 4 introduit le MIMO (Multiple Input Multiple Output) pour des connexions plus rapides grâce à plusieurs antennes positionnées au niveau de la source et de la cible ;
  • En 2014, le Wi-Fi 5 met en place le MU-MIMO (Multiple Users Multiple Input Multiple Output) pour une meilleure gestion des connexions simultanées ;
  • En 2021, le Wi-Fi 6 accroît la vitesse de la connexion et améliore son efficacité énergétique ;
  • En 2024, le Wi-Fi 7 promet une vitesse décuplée, une latence plus faible et une transmission de données très rapide.

Selon Informatique News, plus de 2,1 milliards d'appareils compatibles à Wi-Fi 7 devraient être vendus d’ici 2028. Smartphones et ordinateurs sont dorénavant équipés de cette technologie dernier cri, qui promet notamment des visioconférences fluides et sans interruption.

La sécurité des réseaux WLAN

Le point faible des WLAN ? Leur exposition aux cybermenaces. Pour garantir une protection optimale, plusieurs mécanismes de sécurité sont mis en place sur ce type de réseaux :

  • Les protocoles de chiffrement : différents systèmes de chiffrement des données ont été élaborés pour sécuriser les réseaux sans fil, tels que WEP (Wired Equivalent Privacy), WPA (Wi-Fi Protected Access), WPA2 et WPA3. Ce dernier est le plus recommandé pour une sécurité élevée ;
  • Le filtrage d’adresses MAC (Media Access Control) : le MAC est un identifiant unique attribué à chaque appareil connecté sur le réseau. Il est possible de restreindre l’accès au WLAN en autorisant seulement certaines adresses MAC ;
  • La segmentation des réseaux : pour protéger les informations sensibles, il est recommandé de créer plusieurs SSID (Service Set IDentifier), terme utilisé pour désigner le nom d’un réseau Wi-Fi. Plusieurs niveaux d’accès sont ainsi paramétrables : pour le WLAN d’une entreprise, on peut ainsi établir un réseau principal sécurisé pour les salariés et un réseau invité pour les visiteurs ;
  • L’installation d’un VPN : cet outil permet de chiffrer la connexion pour réduire les risques d’interception des données. Il est conseillé pour la navigation sur un réseau Wi-Fi public, mais aussi pour les employés en télétravail souhaitant se connecter à leur réseau professionnel depuis leur domicile ;
  • L’utilisation d’un DNS (Domain Name System) : un autre levier de sécurité consiste à utiliser un serveur DNS sur chaque appareil connecté, pour filtrer les sites dangereux et empêcher les tentatives de phishing.

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Quels sont les avantages et les inconvénients d’un WLAN ?

Les atouts du WLAN

La connexion sans fil est devenue un standard mondial grâce à ses nombreux avantages :

  • La mobilité : en l’absence de câbles Ethernet encombrants, les internautes peuvent se déplacer librement tout en restant connectés. À l’ère du télétravail, des espaces de coworking et du flex office, c’est une nécessité ;
  • L’installation simplifiée : le WLAN élimine le besoin de recourir à des câbles physiques et réduit la complexité de déploiement, ainsi que les coûts d’infrastructure ;
  • La compatibilité : les normes IEEE 802.11 sont appliquées à la plupart des appareils électroniques commercialisés ;
  • L’évolutivité : le WLAN s’adapte sans mal aux besoins grandissants d’une entreprise ou d’un espace public. Pour étendre la portée du réseau, l’ajout de points d’accès supplémentaires suffit ;
  • L’optimisation du travail collaboratif : l’installation d’un réseau sans fil permet de partager des fichiers en quelques clics, de diffuser une présentation sur un écran en salle de réunion ou de participer à des visioconférences fluides et ininterrompues.

Les limites du WLAN

Malgré tous ces avantages, certaines organisations ou personnes choisissent encore de se connecter au web à l’aide d’un simple câble Ethernet. Le WLAN comporte en effet quelques limites :

  • La vulnérabilité : un appareil connecté en Wi-Fi est exposé à des risques de cyberattaques. Les données transmises par ondes radio peuvent être interceptées. Si le réseau est mal configuré, par exemple en l'absence de chiffrement, ces dangers sont accrus ;
  • L’instabilité : la sensibilité aux interférences, les interruptions fréquentes et le manque de fluidité sont communément reprochés aux connexions sans fil, notamment dans les lieux très fréquentés ;
  • La latence et le débit variable : pour des usages demandant beaucoup de bande passante, comme le streaming ou les jeux en ligne, le WLAN demeure parfois moins rapide qu’un réseau filaire ;
  • La portée limitée : la couverture du réseau peut être freinée par l’épaisseur des murs ou la configuration du bâtiment. Des répéteurs sont alors installés pour étendre sa portée, ce qui implique des dépenses supplémentaires.

FAQ sur le WLAN

Quelle est la différence entre le Wi-Fi et le WLAN ?

Le Wi-Fi est une technologie permettant de connecter des appareils à un réseau sans connexion filaire, tandis que le WLAN est un type de réseau local utilisant une connexion sans fil pour relier des équipements.

Le Wi-Fi est l’un des moyens les plus courants pour déployer un WLAN, mais un WLAN peut aussi fonctionner grâce à d’autres technologies.

Qu’est-ce qui différencie un WLAN d’un LAN ?

Un LAN est un réseau local qui peut être filaire ou sans fil. Dans ce dernier cas, on parle de WLAN : ce type de réseau n’a recours à aucun câble pour relier les appareils, mais à des ondes radio.

Les LAN filaires offrent une certaine stabilité et une excellente vitesse de connexion, tandis que les WLAN procurent davantage de mobilité. Les entreprises ont la possibilité de combiner LAN et WLAN pour bénéficier à la fois des performances d’un réseau câblé et de la flexibilité du sans-fil.

Un freelance peut-il configurer un WLAN pour une entreprise ?

Oui, un indépendant spécialisé en systèmes et réseaux peut configurer un WLAN pour une entreprise lors d’une mission freelance.


Un administrateur systèmes et réseaux intervient notamment pour installer les équipements, optimiser la couverture, sécuriser le réseau et assurer une maintenance efficace. De nombreuses start-ups et petites sociétés ne disposant pas de main-d'œuvre spécialisée font appel à des travailleurs indépendants pour des déploiements sur mesure, par exemple via une plateforme freelance.

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