Administrateur systèmes et réseaux : tout savoir sur ce métier

Plus de la moitié des chefs d’entreprises français prévoient d’accroître leurs investissements en transformation digitale durant l’année 2025, selon le baromètre 2024 TVH Consulting. L’inquiétude relative aux enjeux de cybersécurité est l’une de leurs motivations majeures : 55 % des dirigeants interrogés déclarent craindre que leurs projets numériques ne soient compromis par le piratage informatique.

Dans ce contexte de digitalisation croissante, le métier d’administrateur systèmes et réseaux s’impose comme une fonction clé : il assure la disponibilité, la sécurité et la performance des infrastructures informatiques, devenues le socle de toutes les entreprises, quelles que soient leur taille et la nature de leur activité. Garant du bon fonctionnement des serveurs et des réseaux, ce professionnel joue un rôle indispensable pour maintenir une activité numérique fluide.

Mais en quoi consiste la profession d’administrateur systèmes et réseaux ? Quelles sont ses missions et ses compétences ? Comment exercer ce métier ? Freelance-Informatique vous dresse le portrait de cet expert IT.

Qu’est-ce qu’un administrateur systèmes et réseaux ?

L’administrateur systèmes et réseaux est un professionnel de l’informatique chargé de veiller au bon fonctionnement des infrastructures numériques d’une organisation. Son rôle principal consiste à gérer, à superviser et à maintenir :

• Les systèmes informatiques : serveurs, machines, systèmes d’exploitation, logiciels, etc. ;
• Les réseaux de communication : LAN (Local Area Network), WLAN (Wireless Local Area Network), WAN (Wide Area Network), VPN (Virtual Private Network), etc.

Cet expert agit en coulisses pour assurer la continuité des services numériques, la disponibilité des données et la sécurité des échanges.

L’aspect sécuritaire occupe en effet une place prépondérante dans le métier d'administrateur systèmes et réseaux : il protège l’entreprise des tentatives d’intrusion des pirates informatiques en installant des outils sur chaque machine et en formant le personnel aux bonnes pratiques en matière de cybersécurité.

Ce poste stratégique requiert des compétences transversales, telles que l’administration de serveurs, la gestion des pare-feux, la maintenance des équipements réseaux, la sécurisation des accès, le câblage et le routage, la sauvegarde des données ou encore la connaissance des langages informatiques.

Cette profession demande avant tout une veille technologique constante à propos des dernières évolutions en termes d’architecture des réseaux informatiques et de gestion des Systèmes d’Information (SI).

Selon la taille de la structure qui l’emploie, les missions de l’administrateur systèmes et réseaux sont variables :

• Dans les grandes entreprises, ses tâches peuvent être spécialisées. Il se consacre alors uniquement au réseau ou au système informatique ;
• Dans les petites et les moyennes structures, ses fonctions de maintenance sont accrues et il peut occuper un poste se rapprochant du support technique ;
• Dans les ESN (Entreprises de Services du Numérique), anciennement appelées SSII (Sociétés de Services et d'Ingénierie en Informatique), il réalise des interventions variées au sein de sociétés clientes.

Quelles sont les missions de l’administrateur systèmes et réseaux ?

Intégré au sein de la Direction des Systèmes d'Information (DSI), l’administrateur systèmes et réseaux exerce de nombreuses missions, relatives aux besoins techniques de l’entreprise :

• Installer et configurer les équipements informatiques : serveurs, commutateurs, routeurs, bornes Wi-Fi (Wireless Fidelity), systèmes d’exploitation, logiciels métiers, solutions de virtualisation, DNS (Domain Naim System) ;
• Assurer la maintenance préventive et curative de l’infrastructure : surveillance des performances, mise à jour des systèmes, application des correctifs de sécurité, résolution des incidents techniques ;
• Gérer les réseaux d’entreprise : configuration des adresses IP (Internet Protocol), supervision des connexions, gestion des VLAN (Virtual Local Area Network), des VPN et des accès distants ;
• Sécuriser le système d’information : gestion des droits d’accès, administration des comptes utilisateurs, installation de pare-feux, contrôle des flux réseaux, chiffrement des données, surveillance des cybermenaces ;
• Assurer la sauvegarde des données et la continuité de l’activité : définition des plans de sauvegarde, tests de restauration, mise en place de solutions de reprise après sinistre (DR ou Disaster Recovery) ;
• Documenter les procédures techniques : rédaction de rapports d’intervention pour assurer la traçabilité des actions ;
• Former et assister les utilisateurs : support technique, sensibilisation à la cybersécurité, accompagnement lors des changements de logiciels ou de configuration informatique ;
• Réaliser une veille technologique : connaissance approfondie des évolutions relatives aux réseaux et systèmes, implémentation de nouveaux outils au sein du parc informatique.

Au-delà de ses missions quotidiennes, l’administrateur systèmes et réseaux peut être impliqué dans un projet d’envergure, en partenariat avec le service IT : migration de serveurs, déploiement de nouveaux équipements, refonte du réseau, passage au cloud, etc. Il peut intervenir dès la conception du réseau, ou bien en aval, une fois le système mis en place.

Comment devenir administrateur systèmes et réseaux ?

Le métier d’administrateur systèmes et réseaux demande une solide formation technique, une veille permanente et un goût prononcé pour la résolution de problèmes. Il est possible d’y accéder par le biais d’études supérieures ou d’une reconversion professionnelle, à condition de maîtriser certaines compétences informatiques clés.

Les compétences de l’administrateur systèmes et réseaux

L’administrateur systèmes et réseaux doit posséder un socle technique robuste et s’adapter aux évolutions technologiques. Technicien hors pair, il doit aussi faire preuve de compétences humaines pour vulgariser son savoir auprès de l’équipe.

Les principales compétences techniques demandées à l’administrateur systèmes et réseaux sont les suivantes :

• Connaissance des systèmes d’exploitation : administration des différents OS (Operating Systems), gestion des utilisateurs, des groupes et des permissions ;
• Maîtrise des réseaux : compréhension des protocoles réseaux, configuration des équipements, adressage IP, gestion des réseaux VLAN, VPN ou Wi-Fi ;
• Virtualisation et cloud computing : utilisation d’outils et de plateformes cloud ;
• Cybersécurité : connaissance des bonnes pratiques et des politiques de sauvegarde et de reprise d’activité, maîtrise des solutions de pare-feux, des antivirus et des dispositifs de filtrage et de chiffrement.

Ces connaissances doivent être mises à jour en permanence : l’administrateur systèmes et réseaux garantit le bon fonctionnement du SI, mais aussi son actualisation constante pour bénéficier des progrès technologiques majeurs.

Les savoir-être sont tout aussi cruciaux pour l’exercice de cette activité professionnelle : rigueur, réactivité, autonomie, analyse, gestion du stress, communication claire et pédagogie sont recherchées par les recruteurs chez un candidat à ce poste.

Les formations pour devenir administrateur systèmes et réseaux

Pour accéder à ce poste, plusieurs parcours de formation sont envisageables, du niveau Bac +2 à Bac +5 :

• BTS (Brevet de Technicien Supérieur) en cybersécurité, informatique et réseau ou diplôme de Technicien Systèmes et réseaux : de niveau Bac +2, ces formations sont très répandues pour débuter dans l’administration réseau ;
• BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) réseaux et télécommunications ou formation d’Administrateur système et réseau : de niveau Bac +3, ces cursus donnent lieu à des spécialisations plus poussées ;
• Licence professionnelle dans les domaines de l’administration des systèmes, des infrastructures sécurisées ou de la cybersécurité ;
• Master spécialiséou diplôme d’ingénieur pour accéder à des postes à responsabilité.

Certaines formations sont proposées en alternance, pour associer périodes d’apprentissage théorique à l’école et temps passé en entreprise. Cette mise en pratique régulière permet une assimilation rapide, mais aussi une insertion professionnelle facilitée.

Il est également possible de se reconvertir en tant qu’administrateur systèmes et réseaux grâce à des formations certifiantes inscrites au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), accessibles aux profils faisant preuve d’un bon niveau d’autonomie et de motivation. Ces cursus donnent lieu à une évaluation, permettant l’obtention d’une certification professionnelle reconnue, utile pour se démarquer sur le marché de l’emploi.

Administrateur systèmes et réseaux : en entreprise ou en freelance ?

L’administrateur systèmes et réseaux peut exercer en tant que salarié dans une entreprise ou se lancer en tant qu'indépendant. Ces deux statuts offrent des cadres de travail différents, chacun disposant d’avantages et de contraintes.

La majorité des administrateurs systèmes et réseaux sont salariés dans des PME (Petites et Moyennes Entreprises), des grands groupes, des collectivités ou des ESN. Ils assurent la gestion et la maintenance quotidiennes de l’infrastructure informatique, en adaptant leurs missions en fonction de l’ampleur du service IT et des besoins de l'organisation. Ce type de poste apporte la sécurité de l’emploi et donne lieu à des opportunités d’évolution de carrière en interne.

L’administrateur systèmes et réseaux peut également fonder sa propre structure pour travailler en tant qu’indépendant en réalisant des missions ponctuelles ou de longue durée, notamment par l’intermédiaire d’une plateforme freelance. Il intervient chez ses clients pour :

• Installer un nouveau réseau ;
• Résoudre des incidents complexes ;
• Gérer des migrations ou des audits de sécurité ;
• Maintenir une infrastructure à distance ;
• Assurer le support technique de l’entreprise.

Plus instable, ce statut apporte toutefois une grande diversité de missions et une autonomie très valorisante. Il peut aussi donner lieu à des revenus supérieurs à ceux d’un salarié occupant un emploi équivalent.

FAQ sur l’administrateur systèmes et réseaux

Quelles sont les perspectives de carrière pour un administrateur systèmes et réseaux ?

Le métier d’administrateur systèmes et réseaux offre de nombreuses opportunités d’évolution, tant au sein des entreprises qu’à travers une mission freelance.

Avec de l’expérience, ce professionnel peut évoluer vers des postes comme :

• Ingénieur systèmes et réseaux ;
• Architecte réseau ou architecte cloud ;
• Responsable de l’infrastructure informatique ;
• DSI (Directeur des Systèmes d'Information) ;
• Consultant ou formateur IT, en entreprise ou en tant que freelance.

L’administrateur systèmes et réseaux a également la possibilité de se spécialiser dans certains secteurs d’activité en forte demande, comme la cybersécurité ou le cloud computing, grâce à l’acquisition d’une certification supplémentaire.

Quel est le salaire d’un administrateur systèmes et réseaux ?

Le salaire d’un administrateur systèmes et réseaux varie selon son expérience, sa localisation et le type d’entreprise qui l’emploie :

• En début de carrière, il se situe entre 28 000 et 35 000 euros brut par an ;
• Avec plusieurs années d’expérience, son salaire brut annuel peut atteindre 45 000 à 55 000 euros.

En freelance, les revenus dépendent des missions et du TJM (Tarif Journalier Moyen) pratiqué. Ils sont généralement compris entre 300 et 500 euros par jour, selon les compétences et le niveau d’expérience.

Quelle est la différence entre un administrateur et un ingénieur systèmes et réseaux ?

L’administrateur systèmes et réseaux assure la gestion opérationnelle des infrastructures informatiques : maintenance, surveillance, support aux utilisateurs, gestion des droits.

L’ingénieur systèmes et réseaux occupe quant à lui un rôle plus stratégique et technique : il conçoit, déploie et optimise les architectures réseaux et systèmes, souvent sur des projets complexes.

L’ingénieur intervient donc en amont, tandis que l’administrateur veille au bon fonctionnement de l’infrastructure. Ces deux métiers sont complémentaires, mais exigent des niveaux différents de responsabilité et d’expertise technique.