L’Observatoire 2022 de l’Alliance pour la confiance numérique a fait état d’une croissance de plus de 10 % du marché de la cybersécurité en France. Valorisé à 22 milliards d’euros, celui-ci est dominé par les entreprises tricolores, bien que la part des acteurs étrangers s’élève à 40 %.
Les RSSI (Responsables de la sécurité des systèmes d’information) sont des professionnels chargés de garantir la sécurité des données et des infrastructures informatiques au sein des entreprises. À l’heure actuelle, plusieurs défis importants se présentent face à eux. Décryptage.
L’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner la cybersécurité en offrant des capacités avancées de détection, de prévention et de prédiction des cyberattaques. Malgré tout, cette technologie présente certaines limites qu’il est important de prendre en compte : temps d’analyse prolongé, adaptation des pirates aux défenses basées sur l’IA et coûts élevés de mise en place.
Les experts en cybersécurité s’inquiètent de l’impact de la récente création de huit nouvelles extensions de noms de domaine par Google. Parmi elles figurent .zip et .mov, qui ouvriraient des brèches supplémentaires pour les pirates informatiques et feraient courir un risque majeur aux internautes.
Dans un contexte de cybercriminalité croissante, Trellix, une société spécialisée dans le domaine livre les résultats d’une enquête menée auprès de 500 employés d’entreprises de plus de 1 000 salariés. L’étude met en lumière la vulnérabilité des Français, la moitié des responsables de la sécurité des systèmes d’information (SI) interrogés dans l’Hexagone affirmant avoir été confrontés à au moins une cyberattaque majeure.
Un récent rapport de McAfee, une société spécialisée en cybersécurité, révèle que plus de la moitié des voyageurs (56 %) sont enclins à utiliser Internet pour dénicher des offres alléchantes en raison de l'inflation. De plus, 35 % d'entre eux se tournent vers des sites de réservation inconnus pour obtenir des prix avantageux. Malheureusement, cette recherche d'économies augmente les risques d'être victime d'une arnaque.
Protection des données sensibles, sécurisation des infrastructures critique, gestion des vulnérabilités… la cybersécurité est confrontée à une série de défis majeurs amenés à s’amplifier. Ci-après un aperçu des principales tendances à surveiller, selon les analyses des experts du Centre de cybersécurité à long terme (CLTC) de l’Université de Californie à Berkeley.
La guerre en Ukraine a exacerbé les cybermenaces en Europe. En effet, les entreprises européennes sont confrontées depuis plus d’un an à un risque élevé et constant de cyberattaques. Les tensions qui opposent la Russie à l’Ukraine et les pays occidentaux ne se limitent plus aux attaques militaires et aux sanctions économiques, mais s’étendent également dans le domaine technologique.
Selon une étude récente, le télétravail accroît la vulnérabilité des entreprises face aux cyberattaques. Cela s’explique par le fait que les réseaux domestiques utilisés par les collaborateurs travaillant à distance pour accéder aux systèmes de l’entreprise ne sont pas suffisamment sécurisés. Par conséquent, il devient plus facile pour les pirates informatiques de compromettre ces réseaux et de dérober les données sensibles de leurs victimes.
Le site web de la Chambre haute a de nouveau été la cible d’une attaque de la part des hackers le 5 mai dernier. Il s’agit de la deuxième cyberattaque ayant touché ce site au cours de ces deux derniers mois. Revendiquée par le groupe de pirates informatiques pro-russe NoName, cette attaque par déni de service (DDoS) a saturé les serveurs et rendu inaccessible le site du Sénat français pendant plusieurs heures.
En prenant le contrôle d’un véritable satellite de l’Agence spatiale européenne (ESA) lors d’un exercice de cybersécurité, Thales a démontré que la guerre cybernétique peut s’étendre à l’espace. Le groupe d’électronique français participait à une épreuve organisée dans le cadre de CYSAT, un salon européen axé sur la cybersécurité dans le domaine spatial.
Dans l’optique de renforcer la sécurité numérique de l’Union européenne, Bruxelles a décidé de mettre en place un cyberbouclier continental. Pour cela, la Commission va miser sur la formation et la création d’emplois dans le domaine des NTIC.
Selon un article publié dans Le Monde le 2 mai dernier, un incident informatique à l’Urssaf a entraîné une violation de données personnelles de plus de 10 000 travailleurs indépendants. En effet, des échéanciers de cotisations sociales ont été envoyés aux mauvais destinataires, ce qui a permis à certaines personnes d’accéder aux informations personnelles d’autres travailleurs indépendants.
Les outils innovants lancés par Google visent à soutenir les équipes de cybersécurité dans leur réponse aux attaques informatiques. Ils tirent parti de modèles de langage avancés pour fournir une expertise alimentée par l’IA.
Les risques de cyberattaques sont élevés durant les prochains JO de Paris. Le comité se prépare ainsi à toutes les éventualités, et pour cela, un laboratoire de test a été mis en place en Espagne.
Face à la menace que représentent les cyberattaques, la région Grand-Est a décidé de mettre en place un plan pour la cybersécurité visant à maîtriser les risques sur les systèmes d’information des organisations publiques et privées implantées sur son territoire.
La cybersécurité est une préoccupation majeure pour toutes les entreprises, y compris les PME. Consciente de cette réalité, Bastion propose une solution unique pour protéger les systèmes d’information et les données de ces dernières. Afin de financer sa croissance, la start-up française a organisé son premier tour de table, qui lui a permis de réunir 2,5 millions d’euros.
Le juice jacking est la nouvelle méthode de piratage mise au point par les cyberpirates selon le FBI. Elle consiste à voler les informations personnelles via les bornes de recharge d’appareils électroniques dans les lieux publics. Pour éviter d’en être victime, il est préférable d’avoir recours à des outils de protection spécifiques.
La nouvelle invention de l’entreprise OpenAI, ChatGPT, présenterait une particularité ayant un impact majeur sur la cybersécurité. Un expert a constaté et révélé que ChatGPT est capable de générer des codes destinés à créer des virus informatiques. Les performances de l’IA ont en effet attiré l’attention des cybercriminels qui utilisent actuellement ChatGPT à des fins malveillantes.
Le groupe de cybercriminels LockBit multiplie les attaques ransomware depuis quelques années. Les cibles incluent des organisations de tailles différentes et de divers secteurs d’activité. LockBit semble vouloir étendre son activité en France en tentant d’accéder aux appareils Apple. Cela souligne la nécessité de rester vigilant face aux menaces des hackers.
Lors d’un test mené par la société Home Security Heroes, une IA a réussi à craquer la majorité des mots de passe en moins de 60 secondes. La base de données hackée contenait environ 15 millions de mots de passe. Hive Systems donne les durées nécessaires pour casser un mot de passe dans son tableau annuel.
Les hijackers sont des malwares qui s’en prennent aux navigateurs par le biais d’une extension corrompue. Pour s’en débarrasser, l’utilisateur doit retrouver l’application défaillante et la supprimer. Autrement, il devra procéder à une restauration complète des paramètres de son navigateur. De cette manière, il s’assure de la suppression du malware.
Le FBI et la police néerlandaise ont démantelé la plateforme de référence dans la vente d’identités numériques. 3 ans d’opérations puis des perquisitions ont abouti à ce résultat. Cette grande victoire pour les autorités est un véritable coup de massue pour les pirates informatiques. En effet, nombre de cybercriminels puisaient dans la gigantesque base de données de cette plateforme.
ChatGPT présente toujours des failles malgré les mesures de sécurité instaurées par OpenAI. Pour le prouver, un chercheur en sécurité informatique l’a utilisé pour créer un infostealer. Virus capable de collecter des données, le malware fourni par les codes de ChatGPT serait même indétectable. Les autorités sont en alerte concernant cette faille flagrante de l’outil.
L’avenir de l’informatique sera influencé par la popularisation des IA. L’outil générateur de texte d’OpenAI serait à la fois une menace et une aide pour un acteur de la cybersécurité. Il permettra une compréhension plus rapide d’un logiciel malveillant, favorisant l’action à apporter sur celui-ci. Toutefois, les pirates trouvent plusieurs façons de contourner les balises imposées à l’outil.